Une offre ferroviaire plus large a peu d’impact sur le trafic routier et les émissions

Selon les prévisions, le transport ferroviaire de passagers diminuerait de 2,8 pour cent au cours de la période 2019-2040, en partie à cause de la croissance du télétravail. Sans mesures, la part des voyageurs ferroviaires en 2040 resterait également autour de 8 pour cent. C’est la même part qu’en 2019, alors que l’ambition du gouvernement dans sa Vision ferroviaire 2040 est d’augmenter à 15 % d’ici 2040.

Pour parvenir à cette croissance, le gouvernement prévoit d’élargir l’offre ferroviaire. Le Bureau fédéral du Plan a désormais calculé les effets possibles d’un certain nombre d’interventions proposées.

Le scénario ayant le plus grand impact est celui dans lequel à la fois la fréquence des trains augmente fortement et le « temps à bord du train » (y compris les correspondances) pour le voyageur est raccourci.

Dans ce dernier scénario, l’utilisation des trains serait près de 40 % plus élevée en 2040 qu’en 2019. Pendant les heures creuses (+58,1 %), l’effet serait bien plus important qu’aux heures de pointe du matin (22,3 %).

Au détriment du vélo

L’utilisation accrue du train se fait au détriment des autres options de transport. Mais quiconque pense que l’utilisation de la voiture en particulier diminuerait se trompe. La voiture particulière profite « le plus de la capacité libérée sur la route ». La perte concerne principalement les options de transport actif telles que la marche et le vélo, ainsi que l’utilisation des bus, des tramways et du métro.

Par conséquent, les interventions dans l’offre ferroviaire ont également relativement peu d’impact sur le trafic routier. La croissance du trafic routier n’a pu être réduite que de 1,7 point de pourcentage, soit concrètement une croissance de 6,4 pour cent d’ici 2040 au lieu des 8,1 pour cent attendus. Il n’y aurait même aucun impact sur le transport de marchandises.

L’élargissement de l’offre ferroviaire n’a également « pratiquement aucun effet sur les émissions », conclut le Bureau du Plan. Par exemple, les émissions de gaz à effet de serre seraient inférieures de 1,3 % au maximum en 2040.



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