Une nouvelle méthode de traitement possible découverte pour le cancer de la prostate métastatique

Des chercheurs de la KU Leuven ont découvert une nouvelle méthode prometteuse pour le traitement du cancer de la prostate métastatique, a annoncé mardi l’université dans un communiqué de presse. La nouvelle méthode consiste à empêcher les cellules cancéreuses devenues résistantes aux médicaments de continuer à se développer.

Le cancer de la prostate est le cancer le plus fréquent chez les hommes. Le cancer est causé par des cellules qui se multiplient de manière incontrôlable dans le tissu de la prostate. Les cellules cancéreuses peuvent ensuite se propager dans le corps et former des métastases. L’hormonothérapie est souvent utilisée dans cette phase. Cette thérapie bloque l’action de l’hormone mâle testostérone, empêchant ainsi la poursuite de la croissance du cancer.

Cependant, les médicaments actuellement utilisés pour cela, les inhibiteurs des récepteurs aux androgènes, n’agissent que temporairement, car les tumeurs deviennent résistantes. Découvrir de nouvelles voies pouvant inhiber l’action de l’hormone mâle, et donc la croissance du cancer, est donc crucial pour développer de nouveaux traitements.

Une équipe de professeurs de la KU Leuven, Arnout Voet et Frank Claessens, a maintenant découvert un tout nouveau site sur le récepteur des androgènes, la protéine à laquelle la testostérone se lie, à laquelle les médicaments peuvent se lier pour supprimer l’effet de la testostérone. Cet endroit s’appelait la poche DIM. Étant donné que les molécules du médicament se fixent à la poche DIM, le récepteur des androgènes ne peut plus se lier au brin d’ADN des cellules cancéreuses. De cette façon, les gènes responsables du développement du cancer sont désactivés.

Les chercheurs ont maintenant développé une «preuve de concept» et examineront si les molécules peuvent être rendues plus puissantes. Ils doivent également s’assurer qu’il n’y a pas d’effets secondaires lorsque les gens prennent le médicament.

La recherche a été publiée mardi dans la revue scientifique faisant autorité Molecular Cancer Therapeutics de l’American Association for Cancer Research.



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