Une mouche de peinture

Dans le Mauritshuis à La Haye, vous pouvez rencontrer une mouche à peinture de trois cents ans. Le miracle projette son ombre sur le rebord de la niche peinte contenant une nature morte de fleurs. Ses ailes sont translucides comme le sont encore les ailes des mouches, ses deux pattes avant qu’il rapproche, prêt pour une collation savoureuse. Son bouclier brille, ses yeux sont rouge vermillon.

Cette mouche représente une révolution. Jusqu’à récemment, tout le monde croyait que les insectes naissaient de la boue. Ils n’ont pas été trouvés sur l’Arche de Noé, à Rome il était risqué de les étudier. Mais dans les Pays-Bas tels des bêtes placé sous le tout nouveau microscope avec beaucoup d’enthousiasme.

Roelant Savery a peint sa braguette cinquante ans avant Jan Swammerdam Traité général des animaux exsangue publié. Les artistes étaient là bien avant. Dès 1400, ils brossaient des mouches et des papillons sur les bords des livres d’heures, comme des dons généreux de Dieu. Les natures mortes de fleurs du XVIIe siècle du Mauritshuis nuancent ce message : la nature est peut-être sacrée, mais pas toujours belle. Pourtant, même alors, il y avait des gens qui honoraient les petits d’une manière qui nous est étrangère. Swammerdam a lu le doigt tout-puissant de Dieu dans l’anatomie du pou. Ils me laissent froid, pou, mouche et doigt de Dieu. Mais celui-ci mérite votre respect et le mien, avec ses six pattes, son tronc et ces lunettes de soleil rouges qui lui permettent de regarder dans tous les sens sans bouger. C’est pourquoi il est toujours là. Aucune tapette à mouches ne peut l’éloigner.



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