Une journée spéciale pour la famille Wiegers à Finsterwolde et Anloo. Le résistant Wiegers obtient une nouvelle plaque signalétique le long de la route qui porte son nom.

Lorsque le panneau avec des informations sur le résistant Cornelis Gerrit Wiegers, le long de la rue du même nom à Finsterwolde, est dévoilé, même les chevaux s’ébattent de joie dans le pâturage.

Le 4 mai est une journée spéciale pour beaucoup. Il en va de même pour la famille Wiegers. Forts de cinq, ils se sont rendus jeudi à Finsterwolde, à l’endroit où leur grand-père Cornelis Gerrit Wiegers (7 décembre 1894-8 avril 1945) a travaillé comme adjudant au Royal Netherlands Marechaussee pendant les années de guerre. Wiegers est l’un des 26 résistants de l’Oldambt qui ont été tués pendant la Seconde Guerre mondiale.

Informations supplémentaires

Un panneau de signalisation sur la façade d’une maison où se trouvait autrefois la caserne indique qu’il s’agit du CG Wiegersweg. Un panneau bleu avec des lettres blanches. Pas plus. Mais qui est CG Wiegers ? Un inconnu des jeunes générations. Cees Stolk estime que cela doit changer et l’ancien journaliste parvient à faire en sorte que tous les noms de rue des 26 résistants assassinés de l’Oldambt reçoivent désormais des informations supplémentaires.

Et Kees Wiegers (65 ans), petit-fils de CG Wiegers, pense que c’est un bel hommage. ,,Malheureusement, mon père Gerrit (91) ne peut pas être là aujourd’hui pour honorer son père, mais il pense que c’est fantastique. Nous aussi d’ailleurs. Mon grand-père ne devrait jamais être oublié. Je suis également venu ici avec mes enfants pour leur montrer où mon grand-père a vécu et travaillé.

Finsterwolde est une station intermédiaire pour la famille Wiegers ce jeudi. Comme ils le font chaque année, sauf en période corona, ils commémorent leur grand-père à Anloo. ,, Là, dans les bois, Wiegers a été exécuté avec neuf autres, dont le chef des douanes Jan Driegen et le Nieuwolder Berend Klaas Bosma, au petit matin du 8 avril 1945. Un mois avant la libération. Pourquoi? Parce qu’il a résisté à l’occupant.

Wiegers était à l’époque une « haute priorité » au sein de la résistance. Il est commandant de compagnie dans les Forces domestiques, un groupement de groupes de résistants, Stolk le sait. Il distribue le magazine illégal fidélité , délivre des cartes de rationnement, des cartes d’identité et s’occupe des cachettes. Avec le révérend Bas Jan Ader de Nieuw Beerta, il aide les Juifs à trouver une cachette. Wiegers est l’un des rares au sein de la police et de la police militaire à avoir activement résisté aux nazis.

Appel à de nouveaux noms de rues

Les 26 panneaux de signalisation des résistants de l’Oldambt recevront donc une dimension supplémentaire dans les semaines à venir en raison des informations sur la personne en question. Et c’est plus que justifié, dit Stolk. « Car, comme le dit un dicton juif : celui qui ne vit plus dans la mémoire des gens, n’existe plus. En d’autres termes : vous n’êtes mort que lorsque votre nom n’est plus mentionné, conclut Stolk.

C’est en partie pour cette raison que Stolk demande à la municipalité d’Oldambt de nommer les futurs noms de rue d’après – peut-être – des héros de la résistance oubliés. « Pour qu’ils aient aussi une place d’honneur dans notre mémoire. Comme Klaas Smith (28 ans), ouvrier agricole à Drieborg. Il a été tué le 15 mai 1942 au camp de concentration de Gross-Rosen.



ttn-fr-45