Une grande fresque dans les couloirs de l’Académie de Bologne réunit des centaines de cartes postales conçues par des Iraniens du monde entier à l’invitation du collectif d’artistes irano-bolognais Bumblebees. Des témoignages douloureux alternent avec des histoires d’espoir


Rils présentent le présent d’un pays à l’histoire millénaire. D’où chaque jour des histoires d’abus et de torture, de droits et de dignité bafoués, d’arrestations insensées, d’exécutions sur la place et de manifestations dans les rues. Ce sont les nombreuses cartes postales envoyé par des centaines d’hommes et de femmes iraniens du monde entier qui a répondu àinvitation de l’Académie des Beaux-Arts de Bologne à participer au projet Cartes postales d’Iran.

Cartes postales d’Iran, cartes postales du monde entier pour soutenir la contestation

A quelques semaines de « l’appel aux crayons », un s’est activé réseau international capillaire qui a collecté plus de huit cents cartes postales. Ensemble, ils forment une grande installation dans les espaces du Couloir Ala Collamarini : une grande fresque où alternent témoignages douloureux et récits d’espoir. Ils racontent la force d’un peuple qui, même avec l’arme de l’art, revendique la liberté qui lui a été refusée.

L’invitation des artistes iraniens du collectif Bumblebees

L’installation, présentée du 1er au 28 février 2023, est organisée par collectif d’étudiants et d’artistes iraniens Bumblebees. Il a été créé avec le soutien du Conseil des étudiants et en collaboration avec Gianluca Costantini, professeur à l’Académie des Beaux-Arts de Bologne et artiste activiste. Le projet fait partie de Réparations – astucieusement retravailléesconçu par l’Académie des Beaux-Arts de Bologne et inauguré dans le cadre de Semaine de l’art ABABO.

Une des Cartes postales d’Iran, exposée à Bologne – photo Ababo-

Samedi 4 février à partir de 19h (avec des rediffusions toutes les 30 minutes, dernière admission à 23h), à l’occasion de la Nuit Blanche ART CITY, l’Aula Magna accueillera l’action performative Au nom d’eux, à la mémoire des filles et des garçons iraniens qui ont perdu la vie pour sauvegarder le droit à la liberté de leur pays.

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L’événement est organisé en collaboration avec Gianluca Costantini (également auteur de l’image directrice du projet), qui mène ses combats par le dessin depuis des années, récemment aussi contre la répression en Iran.

Mahsa Amini, Forugh Farrokhzad et « Le massacre des fleurs »

En fait, une de ses dernières œuvres va également dans le même sens, Le massacre des fleursune exposition très répandue qui tourne dans la région des Pouilles (du 2 au 11 février, c’est à Canosa di Puglia avant la dernière étape prévue à Tarente). Le titre est inspiré des vers du poète iranien Forugh Farrokhzad : «Toi, ami, toi, frère, toi qui as mon propre sang / quand tu vas sur la lune / écris l’histoire du massacre des fleurs». Et, bien sûr, c’est en soutien aux protestations et aux grèves déclenchées par lemeurtre de Mahsa (Jina) Amini. L’étudiante kurde de 22 ans détenue par la « police pour la promotion de la vertu et la prévention du vice » est décédée pour ne pas avoir porté correctement le voile et est devenue un symbole.

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