Le cabinet Schoof estime que des « choix difficiles » sont nécessaires pour garantir la solidité financière après des années de dépenses excessives. L’avant-propos du à CNRC Le mémorandum budgétaire 2025 divulgué, qui sera officiellement présenté le jour du budget, est plein de propos tempérants.
Il est frappant de constater que le ministre des Finances Eelco Heinen (VVD) rompt si catégoriquement avec les précédents cabinets Rutte, dans lesquels son parti était le plus important. Heinen écrit que « la discipline budgétaire a disparu de la vue. Il est important de restaurer cette discipline dans les années à venir.
Même si le gouvernement, notamment le VVD, souhaite afficher un contraste marqué avec le passé, cela ne semble pas être le cas pour l’année à venir. Les « choix financiers serrés » annoncés par le gouvernement sont, en pratique, souvent des choix à plus long terme. Prenons par exemple les coupes dans la coopération au développement et dans le gouvernement central.
Il y a une idée derrière cela : l’économie se porte encore plutôt bien, mais des revers financiers majeurs ne sont attendus qu’après 2025. Et il peut aussi y avoir un argument tactique. Les chances que la fragile coalition du PVV, du VVD, du NSC et du BBB perdurent longtemps sont également considérées comme faibles par certains partis participants. Celui qui vit alors prend soin.
Pouvoir d’achat
Il n’y aura donc pas soudainement de temps pour une budgétisation stricte. Au cours de l’année à venir, le déficit budgétaire de 2,8 pour cent sera proche de la limite critique de 3 pour cent. L’année suivante, le gouvernement espère dépasser les 3 pour cent, à 3,7 pour cent, en partie à cause d’un revers financier majeur. Ensuite, 8,5 milliards d’euros doivent être consacrés aux pensions militaires.
Les déficits vont encore augmenter dans les années à venir, écrit également le Bureau central du Plan (CPB) dans les Perspectives macroéconomiques, qui sont traditionnellement incluses dans le budget. Selon le CPB, le pouvoir d’achat augmentera en 2025 pour toutes les catégories de revenus, mais moins vite que ne le pensait l’agence de planification cet été. De plus, le pouvoir d’achat augmente beaucoup moins que cette année. Pour les personnes ayant un emploi, le pouvoir d’achat augmente en moyenne de 0,7 pour cent (contre 2,8 pour cent en 2024) et pour les allocataires de prestations de 0,9 pour cent (contre 1,1 pour cent). Les retraités s’améliorent de 0,6 pour cent (au lieu de 1,5 pour cent).
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Sur le plan financier, le budget ne constitue pas une rupture majeure par rapport aux années précédentes, mais plutôt une continuation de la politique initiée par Rutte. Les changements politiques majeurs n’interviendront qu’après 2025, lorsque des conditions économiques plus difficiles sont également attendues. Cette année budgétaire est une année d’annonces plutôt que de véritable nouvelle politique.