Une fondation juive annule ses activités à Emmen

La fondation juive Emmer Sjoel Sjemmesj a décidé d’annuler temporairement ses activités prévues dans l’ancienne synagogue d’Emmen. Ceci afin d’éviter d’attirer inutilement l’attention et d’assurer la sécurité des visiteurs.

C’est ce qu’a rapporté la présidente de la Fondation juive, Margot Maynard. Une conférence aura lieu le dimanche 5 novembre dans le bâtiment de la Julianastraat, donnée par le pasteur Menso Rappoldt. « Nous avons décidé de ne pas donner suite à cette conférence », a déclaré le président. « Ce n’est pas un sujet sensible, mais nous ne pensons pas qu’il soit judicieux pour le moment d’attirer davantage l’attention sur les visiteurs de notre bâtiment. »

Dans sa conférence, Rappoldt parlerait du livre « Le Petit Prince » de l’écrivain français Antoine de Saint-Exupéry. Un moment festif prévu début décembre lors de la fête juive des lumières de Hanoukka n’aura pas non plus lieu dans le bâtiment Emmen, rapporte Maynard.

Selon elle, cette décision a tout à voir avec un certain « durcissement » de la société dû à la guerre entre Israël et le Hamas. Dans plusieurs endroits du pays, les lieux juifs – notamment les synagogues et les écoles – sont confrontés à des menaces et donc à un sentiment d’insécurité accru. A Groningue, il a été récemment décidé d’annuler une procession silencieuse en commémoration de la Nuit de Cristal (il y a 85 ans cette année).

Maynard : « Nous voyons et entendons autour de nous que les relations sont tendues à cause de la guerre. Nous trouvons qu’il s’agit d’une situation difficile. Nous n’avons aucune raison immédiate de craindre des affrontements à Emmen, mais nous préférons ne prendre aucun risque. » La fondation juive a récemment pris contact avec la commune d’Emmen et la police. « Le dimanche de la conférence, le policier local était tout à fait disposé à surveiller davantage les environs de la synagogue, mais nous avons finalement pensé qu’il serait préférable de reporter la conférence d’un an. »

Au musée de la synagogue de la Kerkstraat à Coevorden, les gens sont actuellement beaucoup plus vigilants, déclare Barend Faddegon au nom du musée. « Pour l’instant, nous respectons nos horaires d’ouverture habituels et, heureusement, rien d’étrange ne s’est produit jusqu’à présent. Mais nous sommes très attentifs et nous enregistrons immédiatement si, par exemple, des cris soudains se produisent. »

Le musée, tout comme la fondation Emmense, est en contact étroit avec la municipalité et la police. « Nous avons discuté entre nous d’un protocole et d’instructions, afin que chacun sache ce qu’il faut faire en cas d’urgence. Espérons que ce ne soit pas nécessaire. »

Il est prévu d’en recevoir dix nouveaux à Coevorden mardi prochain avec des proches. stolpersteine qui sera révélé à trois adresses, se poursuivra normalement, selon Faddegon. Les Stolpersteine ​​​​(également appelées pierres d’achoppement) sont des pierres commémoratives portant les noms des victimes de l’Holocauste, qui sont placées sur le trottoir devant l’ancienne adresse du domicile des victimes. Faddegon : « Nous pensons qu’il est très important que nous puissions continuer sur cette voie. Je pense aussi qu’il ne faut pas toujours échapper à la peur, car que pouvez-vous faire d’autre ? » Selon lui, la police est au courant de l’activité prévue. « Je m’attends à ce que les gens regardent en arrière-plan. »



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