Une fois assis dans la grande salle du théâtre, sur les marches creusées dans la roche, jetez un coup d’œil autour de vous. Vous vous retrouverez peut-être à côté de Monica Bellucci ou Jennifer Lopez


Àvete prévoit d’assister à l’une des dernières représentations du prestigieux 57e saison de la Fondation INDA au Théâtre Grec de Syracuse (jusqu’au 9 juillet) ? Lorsque vous êtes assis dans la grande salle du théâtre, sur les marches creusées dans la roche, regardez bien autour de vous. Vous vous retrouverez peut-être à côté de Monica Bellucci, Jennifer Lopez et son partenaire Ben Affleck ou Beyoncé. Ou à d’autres VIP invités à l’événement exclusif Dolce & Gabbana, organisé du 5 au 12 juillet, dans les locaux du splendide île d’Ortigia et dans le village marin de Marzamemi.

Monica Bellucci : le style d'une diva sur le tapis rouge

La haute couture Dolce & Gabbana, un précieux secret

L’événementqui se répète chaque année, dans différentes villes d’Italie, pour présenter les collections de Haute Couture (femmes), Haute Sartoria (hommes), Haute Joaillerie et Haute Horlogerie, c’est hautement blindé, réservé à quelques professionnels, amis et clients des stylistes, et super secret.

Oedipus Re, la mère de toutes les tragédies

Une scène de « Oedipus Re » de Sophocle, mise en scène par Robert Carsen, au Théâtre Grec de Syracuse.

Certes, il n’y a que les ordonnances municipales qui modifient la viabilité d’Ortigia jusqu’au 22 juillet, pour donner de l’espace aux défilés de mode Dolce & Gabbana, et oui à partir de quoi la mise en scène de la tragédie Œdipe le roi Sophocle (415 av. J.-C.) mis en scène par Robert Carsen (26 et 29 juin, 1er et 3 juillet) est très applaudi par le public et la critique. D’où un fort attrait pour les hôtes internationaux présents à Syracuse.

« Un texte superbe qui a traversé les siècles reçoit la main heureuse de l’artiste canadien, capable de générer des envolées avec une apparente simplicité, en réalité le résultat d’un travail de création très précis, étayé par la volonté d’offrir une œuvre sincère, profondément humaine, dans un espace scénique extraordinaire. Incontournable » (Anna Di Mauro, sur Article 21).

L’entrée de Clytemnestre dans « Oedipus Re » de Sophocle, réalisé par Robert Carsen. Photo de Gianni Luigi Carnera.

Œdipela solution du cold case révèle l’inceste

L’histoire est bien connue. Œdipe, l’inconnu qui avait vaincu le Sphinx dix ans plus tôt, règne à Thèbes, époux de Jocaste et père de quatre enfants. Menés par un prêtre, ses sujets lui demandent de l’aide contre la peste qui ravage la ville. D’abord Œdipe cherche la cause indiquée par l’oracle, l’assassin du précédent roi Laïos, puis la sienne devient la recherche de sa propre identité, qu’un messager lui révèle différente de ce qu’il croyait. Une enquête croisée mène finalement à la vérité. Œdipe est le fils de Laïos, il a tué son père sans le savoir, épousé sa mère et engendré des fils-frères.

Une scène de « Agamemnon » d’Eschyle, mise en scène par Davide Livermore. Photo de Michèle Pantano.

Agamemnonla vengeance sanglante d’une reine

Autre spectacle, autres drames familiaux. Un méga-miroir de 27 mètres de large sur 8 mètres de haut, placé à l’arrière de l’orchestre, reflète toute la cavea du Théâtre grec de Syracuse et les spectateurs, donc directement impliqués dans les événements qui y sont racontés, un peu déformés.ou. Agamemnon d’Eschyle, réalisé par Davide Livermore (5 juillet) ouvre la trilogie »Orestie« .

Au palais d’Argos, un système de feux avertit que Troie a été prise. Le retour d’Agamemnon est attendu avec impatience, précédé d’un héraut qui raconte les travaux de la guerre et le pénible retour. Depuis quelque temps, Clytemnestre prépare le meurtre de son mari, qui avait sacrifié son premier-né Iphigénie. Agamemnon entre en scène emmenant la concubine avec lui Cassandra, qui prophétise un régicide imminent sans être crue. Elle est tuée avec le roi par Clytemnestre qui prend le pouvoir aux côtés de son amant Egisto.

Clytemnestre (Laura Marinoni) tue Cassandra (Linda Gennari) dans « Agamemnon » d’Eschyle, réalisé par Davide Livermore. Photo Maria Pia Ballarino.

Iphigéniela victime sacrificielle sauvée par la déesse Artémis

Dans Iphigénie en Tauride d’Euripide, réalisé par Jacopo Gassmann (27, 28, 30 juin et 2 et 4 juillet) le registre change. Et il y a aussi la fin heureuse. Première fille d’Agamemnon, Iphigénie, que tout le monde croit morte, vit dans la lointaine Tauride. La déesse Artémis l’avait sauvée, la remplaçant par une biche et l’enlevant à Aulis au moment où son père la sacrifiait.

Oreste (Ivan Alovisio) et Ifigenia (Anna Della Rosa) dans une scène de « Ifigenia in Tauride » d’Euripide, mise en scène de Jacopo Gassmann. Photo de Gianni Luigi Carnera.

Iphigénie raconte son histoire dans le prologue, décrivant la sienne état douloureux de la prêtresse d’Artémis, un étranger dans un pays étranger, contraint de faire des sacrifices humains. Son frère Oreste, fuyant les Érinyes, arrive en Tauride avec Pyladas et échappe au sacrifice car il reconnaît sa sœur. Les trois trompent le roi local, Toante, et fuient en mer.

Frères fuyant les barbares

« Iphigénie en Tauride« Écrit dans les notes du réalisateur Jacopo Gassmann » est un texte parsemé d’interrogations et de contradictions, à partir de sa nature stylistiquement hybride. C’est une tragédie sombre et agitée qui se transforme soudain en une « tragédie d’évasion », une sorte d’évasion audacieuse d’une terre où des sacrifices humains sont apparemment faits mais qui, à y regarder de plus près, révélera une nature beaucoup plus ambiguë et insaisissable ».

Infos, tarifs et réservations des spectacles : indafondazione.org/biglietteria

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