La cour d’assises de Nivelles Brabant wallon a condamné Caroline Boreux à 27 ans de prison vendredi soir. Boreux a été reconnue coupable du meurtre de sa fille de six ans le 1er mars 2019 à Mont-Saint-Guibert.

Après le verdict, le parquet a demandé l’arrestation immédiate de l’accusé. La femme porte actuellement un bracelet électronique à la cheville, et le parquet craint qu’elle ne s’enfuie à l’étranger ou ne fasse un acte de désespoir. Mais le tribunal n’a pas répondu à la question.

Le tribunal avait requis la réclusion à perpétuité, mais certainement pas moins de 27 ans de prison. La défense a demandé une punition en vue d’un avenir entre 15 et 20 ans.

Pour motiver le niveau de la peine, le tribunal s’est référé, entre autres, à l’extrême gravité des faits, à la vulnérabilité de la jeune victime et à sa relation avec l’accusé. Le tribunal a retenu une circonstance atténuante : que la femme n’avait pas de casier judiciaire.

Des faits toujours niés

L’accusée a toujours nié les faits, alléguant que trois hommes armés et masqués ont agressé sa fille dans son appartement. Ils l’auraient droguée puis jetée violemment dans un bain plein d’eau. La femme prétend qu’elle s’est réveillée dans le bain avec ses vêtements. Elle a trouvé sa fille inconsciente dans le salon et a effectué une autre compression thoracique, après quoi elle a appelé le 911. La jeune fille semble avoir été étranglée.

Dans son dernier mot vendredi après-midi, Boreux a de nouveau réitéré son innocence avant que le jury ne se retire. Le jury a noté dans son verdict de culpabilité qu’il existait une combinaison de présomptions sérieuses, précises et cohérentes et a déclaré l’accusé coupable hors de tout doute raisonnable.

Le jugement a pointé de nombreuses incohérences et contradictions dans la version de l’accusée pour étayer les doutes des experts quant à son amnésie. Le tribunal a entériné les conclusions de ces professionnels : le déni est un moyen pour l’accusée de sauvegarder son intégrité mentale.



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