Une expropriation entraînerait encore plus de pénuries de logements à Berlin

Par Gunnar Schupelius

Les populistes de gauche contrôlent Berlin. Ils font des promesses qu’ils ne peuvent pas tenir. Le maire au pouvoir devrait arrêter le train, mais il n’a pas le courage de le faire, dit Gunnar Schupelius.

L’expropriation d’une propriété résidentielle est compatible avec la Loi fondamentale. C’est la conclusion à laquelle est parvenue une « commission d’experts » mise en place par le Sénat de Berlin pour clarifier cette question.

La commission est dirigée par l’ancienne ministre fédérale du SPD Hertha Däubler-Gmelin (79) et se compose de 13 membres, dont dix professeurs d’université. Elle veut présenter son rapport final mercredi.

Les experts ont commencé à travailler en mars 2022. Ils devraient clarifier si la suggestion du référendum du 26 septembre 2021 est inconstitutionnelle.

Les Berlinois ont voté pour savoir si les sociétés immobilières possédant plus de 3 000 appartements devaient être expropriées par le Sénat. 57,6 % ont voté pour.

L’initiative « Deutsche Wohnen & Co. exproprier » a lancé le référendum. Les militants de l’initiative font de la publicité en promettant que les loyers baisseraient si les grandes entreprises devaient céder leurs biens immobiliers au secteur public.

Les opposants à l’initiative doutaient que l’expropriation soit légale. La Commission a maintenant répondu à cette question par l’affirmative. Ce n’est pas le dernier mot, il y aura des procès, la Cour constitutionnelle fédérale tranchera.

Ce faisant, une question cruciale passe inaperçue : à qui profiterait l’expropriation ? Tout au plus, ceux qui ont déjà un appartement et qui sont locataires d’une grande société de logement en bénéficieraient. Tous les autres à la recherche d’un appartement seraient les perdants.

Ils devraient utiliser l’argent de leurs impôts pour payer l’expropriation. Vous n’en retireriez rien, aucun nouvel appartement ne sera construit à la suite de l’expropriation. Au contraire : la pénurie de logements va continuer à s’aggraver.

Parce qu’aucun fournisseur privé ne construirait plus jamais à Berlin. Le risque serait beaucoup trop élevé. Qui sait si la prochaine tentative ne sera pas tous expropriés, y compris les plus petites sociétés immobilières ?

Le secteur public serait complètement débordé car il ne peut construire seul des logements. Berlin dépend de la coopération de constructeurs privés pour couvrir la demande.

De plus, il n’y aurait plus d’argent pour le logement social si les sociétés immobilières étaient indemnisées. Cela nécessiterait environ 38 milliards d’euros.

Le climat d’investissement est empoisonné, déclare le président du FDP, Christoph Meyer. La commission d’experts a mis la hache à la racine de la localisation de l’entreprise ». C’est vrai, nous avons tous les dégâts.

Les expropriateurs sont des populistes de gauche qui font des promesses qu’ils ne peuvent pas tenir. Ils promettent justice, mais ils laissent les caisses vides et encore moins d’espace vital. Le maire gouverneur Kai Wegner (CDU) devrait arrêter le train. Il n’a pas le courage pour ça.

Gunnar Schupelius a-t-il raison ? Appel : 030/2591 73153 ou e-mail : [email protected]

Lisez toutes les chroniques de Gunnar Schupelius ici



ttn-fr-27