Bruno Le Maire, le ministre français de l’Economie, fait l’objet d’une enquête pour possible financement illégal de sa campagne électorale. Le tribunal français enquête principalement pour savoir si son microparti « Avec BLM » a reçu des dons illégaux. Des sources judiciaires le rapportent lundi.
Le Maire, 54 ans, est un poids lourd du gouvernement français. L’enquête, qui a débuté début juin, porte sur un éventuel financement illégal de sa campagne lors de la primaire présidentielle de 2016. Il est arrivé cinquième et n’a obtenu que 2,4% des voix.
Le Maire, qui a rejoint le gouvernement d’Emanuel Macron en 2017, a été surpris par la nouvelle lundi. Selon son entourage, les fonds de campagne ont en effet été approuvés par le comité national qui supervise le financement de la campagne.
Accusations spécifiques
La plateforme électorale de Le Maire Avec BLM a levé environ deux millions d’euros lors des primaires, selon le site d’information ‘Mediapart’. Pourtant, après la campagne, « plus d’une douzaine » de factures sont restées impayées et ces frais ont été annulés. L’enquête porte sur deux factures annulées d’une valeur totale de 35 000 euros, confirme à l’AFP une source au courant du dossier. Ces comptes seraient au nom de deux spécialistes de la communication politique, valant ensemble près de 35 000 euros.
Cependant, l’entourage de Le Maire dit avoir informé le chien de garde de la campagne. « Ces deux factures ont fait l’objet d’un conflit avec les prestataires. Faute de réponse de leur part, ces deux factures ont été annulées à l’issue du délai de prescription, conformément aux règles comptables.
Le ministre est considéré par les experts comme un possible successeur du président Macron, mais c’est la troisième fois en peu de temps que Le Maire est discrédité. Fin avril, un roman érotique du ministre a été publié. « Des millions de Français ne peuvent plus payer leur loyer. Et pendant ce temps-là, notre ministre écrit des romans », commentait alors avec mépris le député de gauche Thomas Portes. En octobre dernier, il avait provoqué la colère de nombreux Français en leur proposant de porter un col roulé pour économiser sur la forte hausse des dépenses énergétiques.
Si Le Maire est reconnu coupable de financement illégal de sa plateforme électorale, il encourt au maximum trois ans de prison et une amende de 45,00 euros.
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