Une dispute à propos de la cocaïne et de l’argent a conduit à l’enlèvement de Spanbroek, les suspects « voulaient juste aider »

Un conflit de drogue autour de la cocaïne et de l’argent a été à l’origine de l’enlèvement d’un homme fin mai à Spanbroek. Le ministère public l’a déclaré aujourd’hui lors d’une deuxième audience préliminaire devant le tribunal de Haarlem. Selon l’avocat des suspects, il n’y a pas eu d’enlèvement, mais ils ont en fait aidé l’Autrichien.

La victime autrichienne a été poussée de force dans une voiture en plein jour sur la Herenweg à Spanbroek il y a six mois. Plusieurs commerçants l’ont vu et ont déclaré que l’homme marchait en chaussettes et « criait très fort ». « Il ne pouvait aller nulle part. »

La police a distribué une photo de l’homme le soir même et a arrêté les deux suspects cette nuit-là à Heerhugowaard, à proximité. Les deux habitants, résidant tous deux dans la même ville, ont également été arrêtés, mais ont pu attendre librement l’affaire.

Trois jours plus tard, l’Autrichien a été retrouvé à Beverwijk grâce à un conducteur de train attentif. Confus, mais en « bonne santé », a indiqué la police. Dans un interrogatoire de police il a déclaré qu’il avait « effectivement été kidnappé ».

Selon le ministère public (OM), Anthony B. (32 ans) de Hoorn et Toni van de V. (31 ans) de Wognum ont kidnappé la victime une semaine plus tôt, l’ont enfermé dans un chalet et l’ont battu avec un bâton de bambou. Les hommes lui ont également montré une arme à feu et des « vidéos violentes » et l’ont menacé de mort, a indiqué le ministère public.

La justice parle d’un conflit lié à la drogue, « à propos de coke et d’argent ». Mais selon les avocats des deux suspects de Frise occidentale qui devaient comparaître aujourd’hui, ils voulaient en réalité aider la victime présumée. Il a peut-être fini par sombrer dans la psychose à cause de la consommation de drogue. « L’homme était mentalement perturbé, toxicomane et sous l’influence de drogues », a déclaré aujourd’hui l’avocat Patrick van der Meij devant le tribunal. « Il pouvait à peine se tenir debout. »

« Actions impulsives »

Le ministère public n’y croit pas et affirme s’être entretenu avec des témoins indépendants qui affirment qu’il s’agissait bien d’un enlèvement. Selon le procureur, l’enlèvement était « un acte impulsif », car la victime aurait sauté d’une fenêtre d’un chalet. Là, semble-t-il, il a été détenu dans un parc de vacances à Spanbroek ou à proximité, où, selon le ministère public, il a été « sévèrement battu ». Après cela, il fut ramené à Spanbroek. On ne sait pas encore si la victime a réussi à s’enfuir à nouveau après le deuxième enlèvement ou si elle a été relâchée par ses agresseurs.

Les deux suspects sont en détention provisoire depuis six mois. Les avocats plaident pour un acquittement, le cas échéant avec un moniteur à la cheville. Le tribunal en décidera demain au plus tard. On ne sait pas exactement quand aura lieu la prochaine audience préliminaire.



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