Après des jours de tumulte, le Parlement a examiné le traité proposé pour la première fois mardi. Le ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne (Open Vld) ne répétera jamais assez qu’il s’agit d’une question d’une grande importance pour la sécurité. « Si ce traité n’est pas adopté d’urgence, la menace pour les intérêts belges et même pour les citoyens belges augmentera. »

Jusqu’à lundi, tout le monde était convaincu que l’accord avec le régime iranien était avant tout un moyen de libérer Ahmadreza Djalali, le professeur invité suédo-iranien à la VUB qui a été condamné à mort en Iran en 2017.

Mais il s’est avéré qu’il y avait un autre lien avec notre pays. Le standard a rapporté que le travailleur humanitaire belge Olivier Vandecasteele, qui a travaillé pour des ONG au Mali, en Inde, en Afghanistan et en Iran pendant des années, est également enfermé dans une prison iranienne depuis février.

les terroristes

Le soi-disant « accord iranien » est controversé. La crainte est qu’en échange de la libération de Djalali ou de Vandecasteele, l’Iran exige la reddition d’Asadollah Assadi. Assadi a travaillé pour l’Iran en tant que diplomate en Europe et a recruté en 2018 un couple de Wilrijk pour commettre un attentat à la bombe contre un congrès de l’opposition iranienne près de Paris.

L’homme a été condamné à vingt ans de prison pour cet attentat déjoué dans notre pays. S’il retourne en Iran, il y a de fortes chances qu’il soit libéré immédiatement. Lorsqu’on a demandé à Van Quickenborne s’il pouvait garantir que l’accord ne serait pas utilisé pour permettre à Assadi de retourner en Iran, il a répondu : « Je ne peux pas donner de préavis à ce sujet ».

Ces derniers jours, la majorité au parlement a également douté qu’un tel traité soit le bon choix. Le projet de loi a néanmoins été approuvé par la commission parlementaire compétente. Le projet de loi doit être de nouveau voté à la Chambre jeudi. Si le texte y obtient également le feu vert, la Belgique sera le premier pays à signer un tel traité avec l’Iran.

Le député N-VA Peter De Roover a souligné que le traité – pour l’échange de condamnés – changeait en principe peu la situation de Vandecasteele. « Il n’a pas encore été condamné et est, pour ainsi dire, en détention provisoire. Le traité ne s’applique donc pas à lui. Au sens strict, le traité change peu pour Djalali, car il n’est pas de nationalité belge. Notre pays met tout en œuvre pour le faire libérer parce qu’il travaillait à la VUB.

Le ministre de Quickenborne a admis que Vandecasteele n’est en effet pas couvert par le traité. Mais il a indiqué que le traité pourrait aider à changer sa situation. Le ministre semblait suggérer qu’un accord pouvait être conclu avec l’Iran : notre pays renverrait Assadi, l’Iran libérerait à nouveau Vandecasteele ou Djalali.



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