Une campagne de Médecins dans le Monde souligne combien, 45 ans après l’entrée en vigueur de la loi 194, il est toujours difficile d’accéder aux services d’interruption volontaire de grossesse.


Antonella Baccaro (photo de Carlo Furgeri Gilbert).

Den Sicile jusqu’au sommet du Mont Blanc, je cherche la pilule abortive RU486. La campagne Médicis nel mondo utilise l’outil de l’ironie La pilule impossible (La pilule impossible, éd), qui accompagne le nouveau rapport « L’avortement pharmacologique en Italie »: une collecte de données, d’entretiens et de témoignages de personnels soignants, de militants et de patients.

Une photographie en clair-obscur de notre pays qui, 45 ans après l’entrée en vigueur de la loi 194, elle peine toujours à la mettre en œuvre en raison de la forte fragmentation de l’offre d’installations et de personnel médical. D’après les données de Mministère de la Santé (2020), les cliniques familiales qui effectuent des consultations pour IVG (interruption volontaire de grossesse) et délivrent des certificats représentent 69,9 pour cent du total.et, tandis que les structures avec services d’obstétrique et de gynécologie qui le réalisent sont 63,8 pour cent.

Aussi, 36,2 pour cent du personnel non médical, 44,6 pour cent des anesthésistes et 64,6 pour cent des gynécologues sont des objecteurs de conscience., avec des pics de 84,5 pour cent dans la province de Bolzano, 83,8 pour cent dans les Abruzzes et 82,8 pour cent dans le Molise. Et ce n’est pas tout : comme l’a noté leAssociation Luca Coscionidans 22 hôpitaux (et quatre cliniques), le pourcentage d’objecteurs de conscience parmi le personnel de santé est de 100 pour cent.

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Les divergences deviennent encore plus évidentes en ce qui concerne l’avortement médicamenteux, arrivé en Italie seulement en 2009, utilisé par 0,7 pour cent des patients en 2010 et par 20,8 pour cent en 2018, jusqu’à 31,9 pour cent en 2020, avec les pourcentages les plus élevés en Ligurie (54,8 pour cent), en Basilique (52,5 pour cent) et dans le Piémont ( 51,6 pour cent). Des chiffres très éloignés de ceux du reste de l’Europe.

Dans notre pays, l’indisponibilité de la pilule s’accompagne d’autres problèmescomme les délais trop longs pour l’obtenir en hôpital de jour, mal adaptés aux neuf (dans certaines régions encore sept) semaines autorisées par la loi pour son utilisation.

La campagne « La pilule impossible », avec le langage ironique de Laura Formenti, qui a traversé l’Italie de la Sicile jusqu’au sommet du Mont Blanc, dénonce les difficultés d’accès à l’avortement médicamenteux, un droit humain encore trop souvent ignoré.

Finalement, le voyage à la recherche de la pilule arrive au sommet du Mont Blanc. Et le voilà, conservé dans une vitrine installée dans le glacier. À ceux qui pensent que cela ne peut pas être pire, nous vous disons d’être sur vos gardes : le chemin vers les droits est semé de retours en arrière sensationnels.

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