Samedi, des élèves de diverses écoles iraniennes sont tombés malades à cause d’un empoisonnement. Les écoles de filles en particulier ont été ciblées, rapporte l’agence de presse AFP. Les victimes ont inhalé du gaz toxique qui aurait pu se propager par les systèmes de ventilation. Certaines écolières ont dû être hospitalisées.
Les empoisonnements se sont produits dans au moins sept écoles de plusieurs provinces. Depuis que les écoles en Iran ont rouvert cette semaine après une fête nationale de deux semaines, le nombre d’écolières empoisonnées est en augmentation. Les autorités iraniennes disent prendre l’affaire au sérieux : une commission parlementaire présentera un rapport d’enquête d’ici deux semaines et le chef spirituel iranien Ali Khamenei a promis de lourdes peines pour les auteurs. Jusqu’au mois dernier, plus d’une centaine de suspects avaient été arrêtés.
Les empoisonnements des filles iraniennes scolarisées ont commencé à peu près en novembre de l’année dernière. Depuis lors, selon les décomptes officiels, plus de 5 000 élèves dans plus de 200 écoles à travers le pays ont été victimes des empoisonnements. Après avoir inhalé des odeurs ou des gaz inconnus, ils souffrent de problèmes respiratoires, d’essoufflement et de vertiges. Bien que les admissions à l’hôpital soient courantes, aucun décès n’a été signalé jusqu’à présent.
On ignore encore qui est derrière les attentats. Le régime iranien pointe du doigt l’opposition, mais les groupes de défense des droits de l’homme soupçonnent les groupes conservateurs qui s’opposent à l’éducation des filles.
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