Un voyage parmi les nazis, de l’action à gogo et la conquête de la Lune, avec une pincée de nostalgie du temps qui passe. Mais Indy ne perd pas son charme


Ll’attente est terminée. Indiana Jones il a remis son chapeau pour le dernier chapitre de la saga mettant en vedette Harrison Fordcréée à 76e festival du film de Cannes (en salles le 28 juin). Le réalisateur James Mangold il a pris sur ses épaules la charge de poursuivre les aventures de l’archéologue le plus aimé de l’histoire du cinéma baptisé par Steven Spielberg.

La bande-annonce d'Indiana Jones et le Quadrant du Destin

Après la déception Le royaume du crâne de cristal il arrive Indiana Jones et le cadran du destin avec de nouvelles entrées comme Phoebe Waller-Bridge (Sac à puces) qui vole souvent la vedette à Ford, Antonio Banderas dans une petite partie, Toby Jones en tant qu’archéologue ami d’Indy e Mads Mikkelsenparfait comme un méchant nazi à la recherche d’une invention ingénieuse d’Archimède qui fait voyager dans le temps.

Indiana Jones et le cadran du destin: la parcelle

Le film s’ouvre sur une longue scène dans laquelle Indiana Jones apparaît en 1944, traitant des nazis comme dans la belle La dernière croisade, il semble que le temps n’a pas passé, grâce à la technologie de vieillissement. Indy est dans un train transportant des trésors d’art appartenant à Hitler, y compris la lance sacrée qui a transpercé le côté du Christ et une invention de Archimèdeà l’étude duquel le professeur Shaw a consacré toute sa vie (Toby Jones). Cette invention pourrait changer le destin du monde pour toujours, elle a quelque chose de magique, croit Shaw, même le pouvoir de voyager dans le temps. Dans une scène d’action, avec Harrison Ford les fans rajeunis se réjouiront.

La recherche du quadrant mène à la 1969, avec des références à l’alunissage. Le Dr Jones vient de prendre sa retraite, mais est entraîné dans une nouvelle mission par la fille de Shaw, Helena (Phoebe Waller-Bridge), qu’il envisage de vendre l’invention d’Archimède, dont la moitié est en possession d’Indy. Le destinataire est l’Allemand Voller (Mads Mikkelsen)celui que notre héros au chapeau avait rencontré dans le train pour Berlin en 1944. De là commence une aventure entre New York, Athènes, Syracuse et le Maroc à la recherche de cet artefact magique, dont le méchant du moment veut prendre possession pour revenir en 1939 et changer l’histoire.

Indiana Jones 5: l’article

Au générique d’ouverture du film, les applaudissements du public de Cannes ils coulent. L’attente était angoissante pour ce cinquième chapitre de Indiana Jones et surtout la curiosité pour la scène initiale dans laquelle Harrison Ford apparaît magiquement rajeuni, comme s’il sortait de La dernière croisade. L’effet est hallucinant, ce n’est pas parfait, mais perfectible et cela en dit long sur le nouveau potentiel de la technologie : qui sait, un jour nous pourrions assister à une aventure Indy avec une Ford « immortelle ».

Au-delà de la scène d’ouverture de 20 minutes, kick ass, de James Mangod, directeur de l’apprécié Logan – Le carcajou, on s’attendait à mieux. Certes ce chapitre dépasse les décevants Le royaume du crâne de cristal. L’univers de Indy est perturbateur à l’écran: il y a son habitude craintes (pour les serpents), ses tics, ses manies, le fouet et sa soif d’histoire et d’art, qui le ramèneront en Italie (après Venise c’est au tour de Syracuse).

Phoebe Waller-Bridge et Harrison Ford. (Lucasfilm)

Le temps qui passe et l’émotion d’Harrison Ford

L’univers d’Indiana Jones s’agrandit alorsle spectateur entre dans son passé (que sont devenus son fils et Marion ?), et l’avancée en âge est aussi le thème principal du film. A 80 ans, notre Ford ne manque de rien, ce n’est pas pour se retirer, le fouet du carrousel reste bon, même si la fatigue se fait sentir. « L’équipe a dû faire face à l’avancée en âge », raconte l’acteur ému. Ce qu’il nous fallait, c’est un plus d’ironie et moins d’action: dans cette recherche spasmodique du quadrant d’Archimède, la boulimie frôle celui-ci. Indiana Jones 5 voyagez dans le temps, frissonnez car il est supposé être la dernière aventure de Ford avec le fouetmais ne frôle pas l’authenticité et la fraîcheur des trois premiers films de la saga Steven Spielberg.

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