“C’est dommage qu’on soit déjà en train de tout démolir”, déplore Noam, une habitante, en faisant visiter les lieux. “C’est le chaos total maintenant, mais c’était toujours très beau ici.” Noam et son petit ami Matthieu vivent depuis deux ans dans l’une des maisons du Zuider IJdijk.
Selon Mathieu, le vivier a toujours été apprécié du quartier. “L’Université des Sciences Appliquées d’InHolland est installée ici depuis quelques années maintenant. De nombreux étudiants ont fait un détour par Fort Knox entre les cours.”
C’est désormais du passé, car cette semaine, tout ce qui se trouve encore sur le site sera rasé. Le terrain sera rehaussé dès le début de l’année prochaine. Après cela, environ 1 800 logements devront être construits. Le Baaibuurt est l’un des endroits où la ville veut faire quelque chose pour lutter contre la pénurie de logements.
« Des hippies épris de paix »
Il n’y a donc aucune résistance au départ parmi ces résidents. C’est peut-être parce qu’ils ont déjà perdu espoir, mais Noam et Malou disent qu’ils comprennent qu’il faut construire des maisons. “Même si ce ne sont pas des maisons que nous pouvons nous permettre”
“Vous ne voulez pas avoir l’image d’un anarchiste réticent. Nous voulons vraiment coopérer avec le système et y trouver notre propre place. Nous n’avons aucune envie de nous mettre en colère. En fait, nous ne sommes que des hippies épris de paix. . Mais ce serait bien quand des lieux plus créatifs seraient à nouveau proposés.”
Il y a de moins en moins d’endroits comme ça, constatent Noam et Matthieu. La municipalité a bien une politique en matière de lieux d’élevage, mais selon Matthieu, ceux-ci ne sont pas adaptés aux artistes travaillant avec du gros matériel.
1500 euros
Par ailleurs, précise Matthieu, ce ne sont pas des viviers où les artistes peuvent aussi vivre. “Souvent, un artiste n’a pas d’argent pour se payer une maison et un lieu de travail.” “Et si je dois louer un logement quelque part, je dois aussi travailler à temps plein”, explique Noma. “Ce genre d’endroits est fait pour les gens qui peuvent redonner quelque chose à la ville.”