Un transgenre populaire obtient l’asile dans notre pays après sa condamnation au Cameroun

Shakiro, une femme transgenre condamnée à cinq ans de prison au Cameroun, est arrivée en Belgique où elle a obtenu un visa après un exil au Nigeria, a révélé son avocat.

La femme trans, très populaire sur les réseaux sociaux camerounais, a été arrêtée en février 2021 à Douala, la capitale économique du pays, avant d’être reconnue coupable de « tentative d’homosexualité ». En mai de la même année, elle a été condamnée à cinq ans de prison, la peine la plus sévère pour les pratiques homosexuelles au Cameroun. Elle a fait appel du verdict avant d’être libérée provisoirement à la mi-juillet 2021.

Un mois plus tard, Shakiro a été victime d’une agression brutale, au cours de laquelle elle a été traînée hors d’un taxi par un groupe de voyous et battue. C’est ce qu’a rapporté l’ONG Human Rights Watch (HRW), qui a appelé les autorités à lever la loi contre l’homosexualité.

Shakiro est ensuite parti pour le Nigeria voisin, a déclaré Alexandre Marcel, le président du comité Idaho France, une association qui vient en aide aux personnes LGBT. « Elle a obtenu l’asile en Belgique et a quitté Lagos pour Bruxelles en toute discrétion », a confirmé son avocate Alice Nkom. Au Nigeria, elle a obtenu « un visa humanitaire » pour la Belgique, explique Marcel.

Maître Nkom a déclaré que sa cliente attendait toujours l’issue de son procès devant la cour d’appel de Douala.

Les relations sexuelles entre personnes de même sexe au Cameroun sont passibles de peines de prison de six mois à cinq ans et d’amendes pouvant aller jusqu’à 200 000 FCFA (304 euros).

Des personnes transgenres au Cameroun condamnées à une peine de prison pour « tentative d’homosexualité »



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