Un rapport sur Ventilus confirme que la voie souterraine n’est pas une option : « Seule l’option en surface est faisable et réaliste »

Avec la technologie actuelle, il n’est pas possible d’amener Ventilus sous terre à court et moyen terme. Une ligne aérienne est donc la seule option. C’est ce qu’indique le rapport tant attendu de Dirk Westermann, le professeur allemand qui a été nommé par le ministre flamand de l’Énergie Zuhal Demir (N-VA) pour étudier les options possibles.

En fait, le premier rapport de l’intendant Guy Vloebergh était déjà clair : la ligne à haute tension pour amener l’électricité des parcs éoliens offshore vers la terre serait mieux construite au-dessus du sol. La voie souterraine prendrait beaucoup plus de temps et coûterait beaucoup plus cher. Le gestionnaire de réseau électrique Elia a également opté pour une ligne aérienne. Elle a calculé que l’alternative serait 5 milliards d’euros plus chère.

Mais la protestation des riverains a été si forte que les maires concernés de Flandre occidentale freinent depuis des mois. Leurs critiques ont paralysé le gouvernement flamand, qui a repoussé à plusieurs reprises la décision. Dans une ultime tentative pour apaiser la résistance locale, les maires eux-mêmes ont été autorisés à nommer un expert en septembre pour effectuer un «double contrôle» sur le rapport de Vloebergh.

Effets sur la santé

Cela confirme désormais ce que tout le monde savait déjà : une ligne souterraine à haute tension est trop chère et trop encombrante. Bien qu’il ajoute également qu’il n’est pas placé pour évaluer les effets sur la santé de la ligne à haute tension, alors que c’est la préoccupation majeure de nombreux habitants et maires locaux.

Par exemple, la balle est revenue dans le camp du gouvernement flamand, où N-VA et Open Vld se mobilisent derrière la caténaire. « Le nouveau rapport renforce notre conviction que seule l’option en surface est faisable et réaliste », a déclaré le vice-Premier ministre Bart Somers (Open Vld). Au sein de la N-VA, on peut entendre que le rapport est en effet clair : « D’un point de vue purement technique, une ligne souterraine n’est tout simplement pas possible aujourd’hui.

La grande question est maintenant de savoir ce que cd&v va faire. Huit des dix communes où sera construite la nouvelle compagnie aérienne sont dirigées par des maires CD&V. Ils ont déjà du mal maintenant que leurs agriculteurs risquent également d’être victimes des nouvelles règles flamandes sur l’azote et le fumier. La direction du parti CD&V n’était plus disponible pour un commentaire officiel lundi soir lors de la mise sous presse. Ils voulaient d’abord étudier le rapport à fond.

Une enquête montre que la direction du parti est progressivement prête à soutenir une solution hors sol, tant que les résidents locaux concernés reçoivent un accord de rachat généreux. Seulement personne au siège du parti ne veut l’avoir dit ouvertement. Par crainte d’un soulèvement parmi les partisans de Flandre occidentale. Mais aussi pour des raisons tactiques, car le parti veut se tirer le plus possible du feu.

Le ministre Demir doit maintenant faire une proposition, c’était la teneur du conseil du parti lundi. Un message que l’on pouvait aussi entendre plus tôt dans la journée du président du parti, Sammy Mahdi : « L’initiative revient en premier lieu au ministre Demir. Elle doit venir au gouvernement flamand avec une proposition de décision.»

Lundi soir, les chefs de cabinet des vice-premiers ministres ont rencontré Westermann pour discuter de son rapport. Il y aura une réunion avec les maires mercredi.



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