« Dans la lettre à mes parents, j’explique que la « chambre sécurisée » n’est qu’une simple cellule d’isolement. ‘Safe room’, quand tu entends ça, tu ne sais pas ce qui m’arrive vraiment.
Speaking est l’un des jeunes qui témoigne dans le rapport annuel du Comité de surveillance des institutions pour jeunes. Le rapport de cette année met l’accent sur le problème de l’isolement dans les établissements pour jeunes.
L’isolement et l’isolement auraient un fort impact sur les jeunes, qui les emporteront avec eux pour les années à venir. Parfois, les jeunes vont en isolement pour leur propre sécurité, dans une chambre d’oreillers, mais les institutions communautaires l’utilisent aussi comme mesure de sanction. Le comité s’y oppose, mais « parfois ces sanctions durent très longtemps, de quelques jours à une semaine voire plus ».
Décret sur la table
La commissaire aux droits de l’enfant Caroline Vrijens, présidente de ce comité de suivi, propose d’inclure une durée maximale d’isolement dans la législation. « La modification du décret actuellement sur la table est une opportunité importante », dit-elle.
Il n’existe aucune preuve scientifique du bénéfice de l’isolement. Le consensus scientifique est précisément que de telles mesures doivent être évitées autant que possible.
Les normes internationales exigent également l’enregistrement de toute réclusion, mais en pratique cela ne se fait pas toujours chez nous et uniquement dans le dossier individuel du jeune. Personne ne sait donc à quelle fréquence les jeunes en Flandre doivent se réfugier. Une deuxième recommandation de la commission est donc que désormais le nombre d’isolements par établissement puisse être consulté sur simple pression d’un bouton.
La ministre des Affaires sociales Hilde Crevits (cd&v) affirme qu’il y a effectivement place à l’amélioration. « Nous allons traduire cela en un important amendement au décret dans les semaines à venir », déclare Crevits.
Pas d’éducation
Le comité de surveillance se plaint également que certains jeunes ne soient plus scolarisés, que ce soit à cause des sanctions ou non. Certains jeunes des institutions communautaires peuvent aller à l’école à l’extérieur de la maison, mais pour beaucoup de jeunes, le parcours scolaire est au point mort. “Il est inacceptable qu’il n’y ait toujours pas d’enseignement officiel dans les institutions communautaires”, écrit le comité de surveillance.
Parfois, il y a une formation dans l’institution pour jeunes, mais cela ne compte pas pour l’obtention d’un diplôme. Là aussi, le ministre Crevits reconnaît le problème. «Les jeunes perdent parfois plusieurs années scolaires à cause de cela, et beaucoup risquent de décrocher», dit-elle. “Cela rend leurs chances de réintégration plus difficiles.”
Enfin, les visites mensuelles des 26 volontaires du comité de suivi révèlent un nombre sensiblement plus élevé de plaintes pour violences policières excessives. Cela semble concerner en partie ce qui se passe pour le jeune dans l’établissement. L’an dernier, le juge de la jeunesse anversois Christian Denoyelle soulignait que des jeunes passaient régulièrement une nuit dans une cellule de police faute d’hébergement adapté.
Mais les choses tournaient mal de temps en temps dans les institutions de jeunesse elles-mêmes. Le premier constat est que les institutions font de plus en plus appel à la police. Dans certains endroits, c’est la norme que les superviseurs n’utilisent pas la coercition. Par exemple, si un jeune ne s’isole pas volontairement, il est obligé d’appeler la police. Mais un deuxième constat est qu’en plus les interventions policières tournent mal, indique le comité de surveillance.
Cela comprend « un spray au poivre inutile » et « un coup de flic ». Même si les institutions de jeunesse elles-mêmes disent que tout se passe « dans les règles de l’art ».