Un quart des jeunes ne souhaitent pas que leur ami soit gay : « Ce serait dommage »

Lors du Lundi Rose, Tilbrug devient rose, mais tous les jeunes brabançons ne sont pas désireux de mettre la communauté LGBTI+ à l’honneur. Un quart des jeunes seraient gênés si leur meilleur ami sortait du placard. Cela ressort clairement des recherches menées par Omroep Brabant. « Ce n’est pas bien » et « c’est étrange » sont des réponses courantes.

Quelques résultats en un coup d’œil :

  • Un quart des jeunes seraient gênés que leur meilleur ami soit gay ou lesbienne.
  • Plus de 60 % des jeunes utilisent parfois le mot « gay » comme un gros mot.
  • 43% des jeunes ont des difficultés avec deux hommes qui s’embrassent dans la rue, soit 34% pour deux femmes et 18% pour un couple hétéro.
  • Plus de 40 % ont des difficultés à ce qu’un homme s’habille en femme et 35 % ont des difficultés à ce qu’une femme s’habille en homme.

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Omroep Brabant a enquêté sur la manière dont les jeunes perçoivent la communauté LGBTI+. Que pensent-ils de la sortie de leur meilleur ami ? Est-ce qu’ils ont un problème avec deux hommes marchant dans la rue main dans la main ou s’embrassant ? Et que pensent-ils lorsqu’une femme s’habille comme un homme ? Plus de 700 jeunes de toute la province âgés de 13 à 25 ans ont rempli le questionnaire.

Lorsqu’on leur demande pourquoi c’est si grave si leur petit ami ou leur petite amie est gay, les jeunes donnent des réponses différentes : « Ce n’est pas bien », « C’est étrange » ou « J’aurais honte de mon ami ». Les jeunes disent aussi qu’ils ont peur que leur meilleur ami tombe amoureux d’eux.

« Gay » comme gros mot
Les jeunes disent également qu’ils utilisent principalement le terme « gay » comme un gros mot ou comme une « blague ». « Parfois, quand quelqu’un fait quelque chose de stupide, cela ressort. » Et : « Juste avec des amis, comme une sorte de ‘copain’. » La plupart des jeunes déclarent qu’ils n’utilisent pas le terme « gay » en public, mais uniquement avec leurs amis. Certains indiquent qu’ils crient également après quelqu’un de la communauté LGBTI+ dans la rue, parce qu’ils le considèrent « pas normal ».

Charlot Pierik, chef de projet diversité et inclusion chez Movisie, le centre national de connaissances sur les questions sociales, affirme que cela peut avoir un impact énorme si « gay » est utilisé comme un gros mot. « Parfois, les gens ne veulent rien dire par là, mais vous serez probablement gay dans une classe où « gay » est maudit. Cela peut avoir beaucoup d’impact sur cette personne. »

Pierik poursuit : « Si ce que vous êtes est utilisé comme un gros mot, cela reste gravé dans votre tête, et cela peut retarder le processus de coming-out. Ce n’est souvent pas signifié négativement, mais il est toujours accompagné d’un stéréotype négatif. Car Par exemple, quelqu’un a l’air « gay » parce qu’un garçon porte un T-shirt féminin. Mais qu’est-ce qui ne va pas avec ça ?

Les garçons sont plus négatifs
Les jeunes ont particulièrement du mal à voir deux hommes marcher dans la rue main dans la main ou s’embrasser en public. C’est beaucoup moins avec deux femmes ou un couple hétérosexuel. Il est frappant de constater que les garçons qui ont répondu au questionnaire sont beaucoup plus négatifs à l’égard de la communauté LGBTI+ que les filles.

Selon Pierik, cela a à voir avec l’image que l’on se fait de la masculinité. « L’homosexualité est considérée comme quelque chose qui affecte la masculinité et la masculinité. Les hommes homosexuels ne sont pas des hommes, ils enfreignent toutes les normes qui figurent dans le ‘livre invisible de la masculinité’. »

Selon elle, les hommes acceptent souvent de voir deux femmes s’embrasser. « Ensuite, elles se considèrent comme partie prenante. On demande souvent aux femmes lesbiennes si les hommes peuvent participer. »

Fierté

Pendant la semaine du Lundi Rose à la foire de Tilburg, Omroep Brabant y prête attention Fierté. Toute la semaine, nos chaînes présenteront des histoires sur des thèmes qui touchent la communauté LGBTI+.

L’abréviation LGBTI+ signifie personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexuées. Le + représente toutes les formes de genre et d’orientation sexuelle qui ne sont pas couvertes par les autres lettres.



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