De la rédaction de BZ

L’un des trois terroristes présumés (19 ans) qui ont planifié un attentat contre le concert de Taylor Swift (34 ans) à Vienne aurait été radicalisé en ligne par un prêcheur de haine berlinois. BILD l’a appris des cercles des services secrets.

Le nom du prédicateur de la haine : Abul Baraa, de son vrai nom Ahmad Armih. L’influenceur islamiste compte 46 000 abonnés sur Instagram uniquement et plus de 81 000 abonnés sur TikTok.

Il n’est pas étranger aux autorités de sécurité : Abul Baraa s’est produit dans la « Mosquée As-Sahaba » à Wedding jusqu’en 2020. En 2018, elle a été fouillée par la police parce qu’elle était soupçonnée de financement du terrorisme. Il est désormais fermé.

Selon l’Office fédéral pour la protection de la Constitution, Baraa entretenait, via la mosquée, des liens avec des dirigeants de la scène islamiste et, dans certains cas, avec le salafisme jihadiste violent. Le co-fondateur et président de l’association parrainante du même nom était Reda Seyam, l’un des plus hauts gradés allemands de « l’État islamique » (EI). Denis Cuspert, l’un des combattants allemands les plus célèbres de l’EI, fréquentait également la mosquée.

L’Office fédéral pour la protection de la Constitution met en garde contre Abul Baraa

Baraa est un prédicateur actif dans toute l’Allemagne et, après la fermeture de la mosquée, il a déplacé la plupart de ses activités en ligne. Il y a répondu à des questions inoffensives dans de courtes vidéos, telles que « Est-il autorisé de travailler dans un magasin qui vend de l’alcool ? »

► Mais l’Office pour la protection de la Constitution a mis en garde à son sujet : «La fermeture de sa mosquée de Berlin et la pandémie de corona ont conduit à un engagement accru sur les réseaux sociaux. Là-bas, sa rhétorique et son style de présentation attirent particulièrement l’attention des jeunes.» L’Office berlinois pour la protection de la Constitution parle d’une «TikTok-isation» du salafisme.

Il est devenu une star de la scène salafiste

► Les services secrets à propos de Baraa : « Au fil du temps, il est devenu une star et l’un des prédicateurs les plus influents de la scène salafiste en Allemagne. Les enquêtes menées contre lui et son entourage ne semblent pas porter atteinte à sa renommée ou à sa position au sein de la scène.

Radicalisé par le prédicateur de la haine : le terroriste Swift Beran A. (19 ans) pose avec une machette et un couteau de chasse Photo: .

► Dans d’autres courtes vidéos, le prédicateur d’origine palestinienne parle, entre autres, des « Kuffar » (les infidèles) qui sont en guerre contre l’Islam et pratiquent le « terrorisme » contre les musulmans. Abul Baraa dit littéralement dans une vidéo : « Combien de temps durera cette humiliation (…) jusqu’où ira-t-elle, avec cette guerre, avec ce terrorisme des Kouffar contre les musulmans ? Jusqu’à ce que vous retourniez à la religion.

► L’Office pour la Protection de la Constitution poursuit : « De plus, dans ses sermons, il construit une conspiration du monde occidental contre l’Islam ; pour lui, les musulmans sont fondamentalement des victimes. »

Ces dernières années, Abul Baraa a déplacé ses activités à Braunschweig vers l’association salafiste Communauté musulmane germanophone. V. (DMG). Elle a été interdite début juin par le ministère de l’Intérieur de Basse-Saxe et la mosquée associée a été fermée. Dans le cadre de cette interdiction, Baraa à Berlin a également été perquisitionnée.

Il y a eu des raids contre les salafistes dans le passé. Entre autres choses, en raison de soupçons de fraude avec l’aide d’urgence Corona.



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