Un pédophile condamné abuse d’un autre enfant

Par Anne Losensky

Un pédophile est reconnu coupable et sa peine est suspendue. L’agresseur d’enfants reste libre, doit suivre une thérapie. Il le fait bien, une thérapie après l’autre. Ce que personne ne soupçonne : Depuis des années, il a eu un autre enfant par la main, dont il peut maintenant continuer à maltraiter régulièrement !

LE DÉFENDEUR. Dennis K. (31 ans) de Lankwitz est assis derrière une vitre pare-balles dans le box du tribunal de Berlin. Électricien. photographe amateur. amoureux des chevaux. En garde à vue depuis le 12 janvier 2023.

LE CASIER JUDICIAIRE. Le 6 septembre 2021, le tribunal de district de Francfort/Oder a rendu un jugement contre lui. Deux ans de prison pour abus sexuels sur des enfants et possession de pédopornographie. La peine est suspendue avec sursis pour « pronostic social favorable ». Edition : sexothérapie.

LA NOUVELLE CHARGE. Moment du crime de janvier 2015 à octobre 2022. Il s’agit de la maltraitance de la fille d’un ami de la famille. Au début, l’enfant n’a pas six ans. Au moins vingt cas sont communément qualifiés de viol (pénétration du corps). Trois de ces crimes se sont produits après sa condamnation définitive en tant qu’agresseur d’enfants alors qu’il était en liberté conditionnelle.

LA CONFESSION. Dennis K. admet tout. Il parle sans émotion et sans vergogne, comme un comptable. Seulement sur sa carrière. Ensuite sur les crimes. « Ça a commencé par des câlins. » « Il y avait des agressions. » « Surtout le soir sur le canapé ou dans mon belvédère à Neuenhagen. » « Je l’emmenais à des concours hippiques et à l’écurie, on faisait des sorties au lac. » J’ai eu des relations sexuelles pour la première fois quand elle avait dix ou onze ans. » « J’essayais juste de lui plaire! » « Si elle me laissait la toucher, j’aurais des relations sexuelles avec elle. »

LA PROBATION NE L’A PAS ARRÊTÉ. «Après la condamnation, c’est devenu difficile mentalement. Lorsque les allégations de Francfort/Oder ont été connues, j’ai dit : nous ne pouvons pas continuer comme d’habitude. Alors laissez tomber. J’ai pensé, oh merde, tu es condamné et passe à autre chose ! Mais il y avait toujours la peur d’être pris. C’était vraiment mauvais pour moi, cette incertitude quant à savoir si elle dirait quelque chose ou non. »

LA THÉRAPIE NE L’A PAS ARRÊTÉ. « Je suis en thérapie depuis 2016. Je n’ai jamais parlé de ce qui s’est passé entre moi et la fille. Elle était toujours contente d’être là quand je l’emmenais au centre équestre ou à l’hippodrome ! » Il n’a été surpris que lorsqu’elle s’est confiée à un ami. Jugement le 20 juillet.



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