Un pas de plus vers l’euthanasie dans la démence : le CD&V veut lancer un débat

Le CD&V est prêt à entrer dans le débat sur l’euthanasie chez les personnes atteintes de démence. Le parti dit cela en réponse à un appel des libéraux flamands. « Mais il ne s’agit pas seulement d’ajouter une phrase », déclare aujourd’hui Els Van Hoof (CD&V) dans De Morgen.

La loi belge ne rend l’euthanasie possible que si une personne en est pleinement consciente et en mesure de la demander. Une personne atteinte de démence doit donc prendre une décision en temps opportun et lorsque les personnes atteintes de démence optent pour l’euthanasie, cela s’accompagne souvent d’une discussion politique sur l’extension de la loi sur l’euthanasie.

En soi, il y a un soutien au sein du gouvernement Vivaldi pour une telle prolongation. Mais lors des pourparlers gouvernementaux, le CD&V, en tant que parti de coalition le plus conservateur, a exigé un veto dans les dossiers éthiques. Si quelqu’un veut ajuster les règles de l’avortement ou de l’euthanasie, il faut d’abord trouver l’unanimité au sein du gouvernement. Peu de choses ont bougé depuis.

Éliminer les lacunes de la loi

Robby De Caluwé, Katja Gabriëls et Jean-Jacques De Gucht (Open Vld) espèrent désormais, soutenus par Vooruit, entre autres, combler les lacunes de la loi. Ils se concentrent sur tous les troubles cérébraux pouvant entraîner une perte de conscience, tels que les cancers du cerveau ou les accidents vasculaires cérébraux. Si les patients ont signé à l’avance une directive anticipée dans laquelle ils déclarent qu’ils demanderont l’euthanasie s’ils deviennent mentalement incapables, cela devrait être possible.

Le président du CD&V, Joachim Coens, entend désormais que son parti veut en parler. Le gouvernement doit d’abord nommer un comité scientifique qui soumet des recommandations de fond pour améliorer la législation. « Pas pour arrêter la discussion, mais pour nuancer. Parce que c’est plus qu’ajouter une phrase », déclare la députée Els Van Hoof. « D’ici un an, ces recommandations pourraient être sur la table. »

Cette approche est accueillie avec scepticisme par les pionniers de l’élargissement. « Cela ressemble plus à une manœuvre de retardement qu’autre chose », déclare le professeur Wim Distelmans (VUB).



ttn-fr-34