Un nouvel accueil « de type carcéral » devrait décourager les demandeurs d’asile de pays sûrs

Dans la lutte contre les demandeurs d’asile importuns, le cabinet travaille sur de nouvelles structures d’accueil sobres où un contrôle plus strict s’applique, les chambres sont régulièrement fouillées et les demandeurs d’asile doivent en grande partie rester à l’intérieur.

Les centres spéciaux sont destinés aux migrants pour lesquels il a déjà été établi à leur arrivée aux Pays-Bas que leur demande d’asile n’a guère de chance. Le régime carcéral devrait « dissuader les étrangers sans demande légitime de protection » de demander l’asile dans notre pays, a écrit le secrétaire d’État Eric van der Burg (Asile, VVD) à la Chambre des représentants.

Il souhaite également utiliser des « règles internes strictes » pour empêcher les demandeurs d’asile de bloquer leur procédure d’asile en ne se présentant pas le jour où une audience est prévue. Un demandeur d’asile doit donc être « disponible » pendant les heures de bureau. Il est également prévu que les demandeurs d’asile dans le nouveau centre d’accueil ne reçoivent pas d’allocation de subsistance, comme il est d’usage pendant la procédure d’asile, mais autant d’articles que possible « en nature ».

Pays sûrs

Le nouveau type de centre de demandeurs d’asile, appelé lieu de mise à disposition de processus (PBL), est uniquement destiné aux migrants en provenance de pays dits sûrs, comme le Maroc ou la Tunisie, et aux personnes ayant déjà déposé une demande d’asile ailleurs en Europe ou ayant déjà un permis de séjour dans un autre pays.

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Les demandeurs d’asile en provenance de pays sûrs sont une épine dans le pied du gouvernement depuis un certain temps. Ce groupe – en particulier les jeunes hommes – cause régulièrement de grandes nuisances, car ils n’ont aucune perspective et n’ont rien à perdre. Un essai a déjà été mené avec soin pour ce groupe. L’expérience a été positive, mais malgré « un appel urgent » aux municipalités et aux provinces, le cabinet n’a pas été en mesure de trouver des lieux supplémentaires pour un accueil sobre avant la fin du projet pilote.

Déclaration d’indésirabilité

C’est pourquoi, souligne Van der Burg, trouver un lieu et du personnel adaptés est « une condition importante pour la mise en place du PBL ». Il est cependant en « pourparlers concrets » sur « un emplacement potentiel » où le premier centre sobre devrait être construit.

Le cabinet veut également déclarer les personnes qui ne sont pas autorisées à rester aux Pays-Bas, mais qui ne partent pas, comme étrangers indésirables. L’élaboration de ce plan à partir de l’accord de coalition sera discutée par Van der Burg en Conseil des ministres vendredi.

Selon des sources, les personnes qui se trouvent dans notre pays illégalement et qui ne coopèrent pas au retour dans leur pays d’origine peuvent être condamnées à de courtes peines de prison ou à des amendes si elles causent une nuisance. L’espoir est qu’il deviendra moins attrayant de rester aux Pays-Bas sans permis de séjour. La mesure ne s’applique pas à tous les immigrés illégaux, mais peut être utilisée par personne.

Le secrétaire d’État Eric van der Burg (VVD) de la Justice a récemment visité le centre de demande d’asile surchargé pour les demandeurs d’asile à Ter Apel :



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