Un notaire de Drenthe réprimandé pour « comportement sexuel extraordinaire »

Un sac de sport avec de la lingerie féminine, un caleçon et des talons hauts. Une salle de consultation avec des aides érotiques, comme une corde et du lubrifiant. Et un « accord sexuel » avec un couple, dans lequel les services sexuels sont échangés contre paiement. Une sélection d’objets et de documents trouvés chez un notaire de Drenthe.

Cela écrit CNRC dans une reconstitution de son comportement sexuel, qui a donné lieu à une procédure disciplinaire avec un blâme de la chambre des notaires.

Le notaire en question possède des bureaux à Borger, Beilen, Emmen et Oosterhesselen. Deux autres notaires de cet office ont déposé une plainte auprès de la chambre des notaires, la Chambre des notaires, concernant le comportement de leur collègue de Drenthe. Jamais auparavant cette Chambre n’avait examiné le comportement sexuel d’un notaire.

Selon le procureur, le notaire ne fonctionne pas et souffre d’une dépendance sexuelle. Selon les plaignants, cela rend l’homme, qui travaille dans le métier depuis près de quarante ans, « susceptible d’être soumis au chantage » et « vulnérable à l’extorsion ». Et ils se demandent : dans quelle mesure son comportement porte-t-il atteinte à l’honneur et au prestige de l’étude notariale ?

Les employés de l’étude notariale ont pour la première fois tiré la sonnette d’alarme auprès de l’un des plaignants en mars de l’année dernière. Une employée inscrite à l’agence où travaille le notaire de Drenthe a constaté que la vie privée de son employeur entravait son travail de notaire. Par exemple, elle a vu des messages sexuels sur l’ordinateur du bureau, des réservations sur secretrooms.nl et des poèmes intimes de Sinterklaas adressés à une maîtresse.

Un collègue, qui ne travaille plus au bureau, a dû annuler des clients alors qu’il savait que le notaire avait des rendez-vous sexuels en dehors du bureau. « Cela a atteint de telles proportions qu’il s’absentait plusieurs fois par semaine et que des clients étaient annulés six à sept fois de suite », note NRC.

L’un des documents trouvés sur l’ordinateur du bureau était un accord entre un couple et un notaire de Drenthe. Le couple a fourni des services sexuels en échange du paiement de 500 euros. Les relations sexuelles ont eu lieu chez le notaire, entre 19h00 et 21h00, comme indiqué dans l’accord.

L’affaire a été entendue pour la première fois en décembre. Devant le tribunal d’Arnhem, l’avocat des plaignants plaide pour la mesure disciplinaire la plus sévère possible : selon lui, le notaire devrait être immédiatement démis de ses fonctions. « Au-delà de l’office et de l’association, il a porté atteinte à l’ensemble de la profession notariale. »

Le notaire reconnaît depuis le banc des accusés par l’intermédiaire de son avocat qu’il a fait de mauvais choix. Il le regretterait « énormément » et aurait « retenu la leçon ». Cependant, ce comportement ne peut lui être imputé, car le sac de sport (contenant de la lingerie féminine, des caleçons et des talons hauts) et les documents auraient été obtenus illégalement.

Le juge disciplinaire a jugé mercredi dernier que le dysfonctionnement du notaire n’avait pas été prouvé de manière suffisamment convaincante. Pourtant, il fait l’objet de mesures disciplinaires. Le notaire est réprimandé pour « des escapades sexuelles transgressives survenues dans l’étude et pendant les heures de bureau, qui ont gravement porté atteinte à l’honneur, à la réputation et à la confiance de l’étude notariale ». Selon le juge disciplinaire, le notaire a mêlé de manière inadmissible sa vie privée sexuelle à son travail.

L’avocat Peter Kramer a déclaré au nom du notaire réprimandé que « nous avons pris note de la décision et l’étudierons attentivement ». Les deux plaignants ont informé le CNRC qu’ils feraient appel.



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