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Au moins 28 personnes ont été tuées et plus de 110 blessées lorsque des missiles russes ont frappé lundi plusieurs villes d’Ukraine, dont Kiev, où le principal hôpital pédiatrique du pays spécialisé dans le cancer a été touché.
Le maire de Kiev, Vitaliy Klitschko, a déclaré que deux adultes avaient été tués par le tir direct sur l’hôpital d’Okhmatdyt. Des centaines de secouristes et de bénévoles travaillent toujours pour sauver les patients et le personnel qui seraient coincés sous les décombres d’un service détruit.
Des opérations de sauvetage étaient également en cours dans deux immeubles d’habitation de Kiev et dans une clinique médicale à l’est de la ville, où 15 personnes ont été tuées.
L’armée de l’air ukrainienne a déclaré que la Russie avait tiré des missiles hypersoniques Kinzhal, l’une des armes les plus avancées de l’arsenal du Kremlin et parmi les plus difficiles à intercepter pour les systèmes de défense aérienne.
Le déchaînement de violences de lundi intervient alors que les dirigeants de l’OTAN, ainsi que le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy, se préparent à se réunir pour un sommet à Washington cette semaine, au cours duquel le renforcement de la position de l’alliance à l’égard de la Russie et le renforcement des défenses de l’Ukraine devraient figurer en tête de l’ordre du jour.
« La Russie ne peut pas ne pas savoir où volent ses missiles, et doit répondre pleinement de tous ses crimes : contre les gens, contre les enfants, contre l’humanité en général », a déclaré M. Zelensky, arrivé lundi matin à Varsovie.
Les missiles russes ont également fait de nombreuses victimes dans les villes du sud de l’Ukraine, à savoir Dnipro, où une personne aurait été tuée, Kropyvnytskyi et la ville industrielle de Kryviy Rih.
Metinvest, la plus grande compagnie minière d’Ukraine, a déclaré que 10 employés avaient été tués et 30 blessés dans une frappe contre un bâtiment administratif d’une usine de traitement du charbon à Kryvyi Rih. Au moins trois personnes ont été tuées dans la ville de Pokrovsk, à l’est du pays, ont rapporté les autorités locales.
Alla, une infirmière de l’hôpital pour enfants de Kiev qui a refusé de donner son nom de famille, a déclaré que le service de toxicologie avait été détruit.
« Quelque chose s’est produit à proximité et ensuite nous avons été touchés. Après, c’était le chaos et je ne me souviens plus de tout », raconte Alla, qui travaille dans le bâtiment principal.
L’explosion a arraché la façade du bâtiment principal de l’hôpital et ses fenêtres. Des débris et des vitres tombaient encore des structures de l’hôpital plus de deux heures après l’attaque.
Un image publiée Des images prises par le bureau présidentiel ukrainien ont montré un enfant blessé à la tête. Le personnel hospitalier, vêtu de blouses poussiéreuses, se tenait là, sous le choc, tandis que certains étaient soignés pour leurs blessures.
Le ministère russe de la Défense a publié une déclaration laissant entendre qu’un missile de défense aérienne ukrainien avait provoqué la frappe contre l’hôpital pour enfants.
Le ministère a également déclaré avoir frappé un certain nombre de sites de fabrication de défense et de bases aériennes en réponse aux attaques de l’Ukraine contre les infrastructures énergétiques et industrielles russes.
Les accusations de l’Ukraine selon lesquelles la Russie aurait délibérément ciblé des installations civiles sont « absolument inexactes », a-t-elle affirmé. Elle a affirmé que les images de la frappe sur Kiev « confirmaient sans ambiguïté » qu’un missile ukrainien avait causé la destruction, sans mentionner l’hôpital pour enfants.
Mais vidéos de l’attaque postée sur X semblait montrer un missile frappant directement l’hôpital.
Au total, sept districts de Kiev ont été touchés par des débris ou des impacts directs lors des frappes de lundi, selon le bureau de Klitschko. Les chefs de la défense aérienne ukrainienne ont déclaré que 38 missiles différents ont été utilisés lors des attaques, dont 30 ont été interceptés.
Zelensky a déclaré que l’hôpital était « l’un des hôpitaux pour enfants les plus importants non seulement en Ukraine mais aussi en Europe ».
Le président a appelé à un soutien occidental supplémentaire pour renforcer les défenses de l’Ukraine et aux alliés de Kiev pour qu’ils demandent des comptes à Moscou pour ses attaques.
« Il est très important que le monde ne reste pas silencieux à ce sujet et que tout le monde voie ce qu’est la Russie et ce qu’elle fait », a-t-il déclaré depuis Varsovie, où il doit rencontrer le Premier ministre polonais Donald Tusk. Les deux dirigeants devraient signer un pacte de sécurité.
Les dirigeants de l’OTAN devraient s’engager cette semaine à apporter une aide d’un an de 40 milliards d’euros à l’Ukraine, alors que les bouleversements politiques au sein des principaux membres de l’alliance limitent leur capacité à engager des ressources à plus long terme dans cette nation déchirée par la guerre.
Reportage complémentaire de Raphael Minder à Varsovie