Un livre d’Oretta Bongarzoni, réédité avec de splendides illustrations, propose un voyage gastronomique en compagnie d’une trentaine d’écrivains et de leurs œuvres. Avec des recettes pour préparer un vrai dîner de roman


vIl y a huit-huit ans, un texte intitulé Déjeuners signatures. Les recettes de la grande littérature. L’idée novatrice de combiner les classiques de la fiction avec les recettes des plats mentionnés par les écrivains était de Oretta Bongarzoni (1939-1995), éditeur culturel et chroniqueur de Soirée Country. Ce livre, qui avait du succès à l’époque, est maintenant relancé par Mimimum Faxavec le illustrations colorées d’Agnese Pagliarini. A offrir ou à s’offrir, pour trouver l’inspiration littéraire à l’occasion du dîner du réveillon ou du déjeuner de l’Epiphanie. Si vous l’achetez avant le 31 décembre en le commandant sur le Télécopie minimalela maison d’édition reversera 20% des bénéfices à la Fondation AIRC pour la recherche sur le cancer en faveur de la recherche sur cancers pédiatriques (le prix du livre est de 20 euros).

60 recettes illustrées pour 30 écrivains

Oretta Bongarzoni était diplômée en philosophie, écrivait des livres et des rapports. Il aimait cuisiner (surtout les viandes) et évidemment c’était aussi un lecteur assidu. Déjeuners signatures et un voyage à travers soixante recettes et trente écrivains et livres sélectionné par elle où vous tombez sur un plat.

Aujourd’hui, à l’ère des chefs et des nombreuses émissions télévisées consacrées à l’alimentation, n’importe quel écrivain pourrait être tenté d’insérer une recette dans le récit et de décrire son protagoniste en cuisinant. LE classiques littérairesAu lieu de cela, ils se limitent à mentionner un plat, laissant à l’imagination du lecteur le soin de l’imaginer. Bongarzoni évoque les passages du livre dans lesquels elle est mentionnée et nous en donne la recette, élaborée par elle.

Le déjeuner de Babette

Un exemple tiré de Déjeuners signatures? L’intemporel Le déjeuner de Babette par Karen Blixen, dont un film a également été réalisé en 1987, réalisé par Gabriel Axel, danois comme le célèbre écrivain. Oretta Bongarzoni nous rappelle L’histoire de Babette, la bonne française de Martina et Filippa, deux vieilles célibataires, filles d’un pasteur protestant. Un héritage inattendu rend Babette soudain riche. La femme décide de préparer un somptueux dîner, invitant tout le village. N’épargnez aucune dépense. Il commence à planifier la soirée deux mois à l’avance et se procure les ingrédients en France. À la fin, sa cuisine est si riche et inhabituelle qu’elle submerge les personnes présentes. L’un des convives, un général, déguste une assiette de Babette qui le transporte dans le temps et les souvenirs, vers les délicieuses Caille en sarcophage goûter dans un restaurant parisien. Bongarzoni reconstitue la recette, pour qui veut s’identifier au général.

Le goût du pain

Déjeuners signatures c’est un slalom entre premier et deuxième plats de viande et de poisson, entrées et desserts. Y compris les confitures et le pain. Bongarzoni présente bien quatre recettes de pain (au cumin, aux noix, aux olives et aux anchois, et aux raisins secs) inspiré par Une vie par Guy de Maupassant. Dans le roman, tout le pays breton est invité au mariage entre Giovanna et Giuliano, tous deux nobles. L’accueil est très rustique et sur la table, en plus du cidre et du vin, il y a des fromages, du beurre, des saucissons. Et bien sûr du pain.

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Autour du monde

De Gabriel Garcia Marquez à Tolstoïde Virginia Woolf à James Joyce et aux écrivains de chez nous comme Tomasi de Lampedusa et Ippolito Nievo. Le voyage parmi les auteurs que propose Oretta Bongarzoni est aussi associé à des saveurs exotiques. Apéritifs russes, soupe de poisson hawaïenne, farofa, tortillas sucrées et chaudrée de maïs brésilienneavec une incursion en Inde avec moi Beignets indiens à la banane convoqué par Edward M. Forster. Ne soyez pas surpris si vous ne trouvez pas de sushis et autres plats japonais. La tendance alimentaire du soleil levant qui a infecté le monde n’appartient pas aux classiques de la littérature. En revanche, jusque dans les années 1980, les restaurants japonais d’une ville comme Milan se comptaient sur les doigts d’une main.

La nourriture c’est le bonheur

Comme le rappelle Davide Orecchio, écrivain et fils d’Oretta, dans la postface, Bongarzoni n’a pas vécu assez longtemps pour jouir du succès de son livre, qui était une véritable nouveauté à l’époque. Après elle, il y aura d’autres publications qui apprécieront l’annonce réunir de grands auteurspar exemple Agatha Christieà recettes de cuisine. Lors de la préparation du livre, Oretta était déjà malade. Ce volume haut en couleurs – mêlant grande littérature et plaisir de la table – entre à juste titre dans la catégorie des textes qui, traitant de cuisine, « Je suis moralement au-dessus de tout soupçon » parce que leur but est « augmenter le bonheur de l’humanité ». Mot de Joseph Conradcité par Oretta Bongarzoni.

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