Jan Nijssen (60 ans) de Breda est aveugle et pourtant il est un joueur de quilles fanatique depuis dix-neuf ans. Tous les dimanches, on le retrouve au bowling, mais cela risque de prendre fin. La superviseure Anne est obligée de démissionner et il n’y a pas encore de successeur. Il ne faudra pas longtemps avant que Jan, handicapé mental, ne soit plus capable de lancer une frappe.
« Un peu à droite et un peu en avant », dit Anne à Jan. « Oui, c’est bon, lance-le. » Jan Nijssen plie les genoux et fait rouler la boule de bowling sur le terrain de toute la force dont il dispose. C’est un bon lancer, parce que tout épingles circuler. « UN grève« , Jan rayonne et ses mains se lèvent.
Chaque dimanche, Jan se retrouve avec un groupe de personnes handicapées sur les pistes du centre de bowling de Breda. Jan étant aveugle, il reçoit les conseils personnels d’Anne van Ooijen (26 ans). Elle fait cela depuis douze ans, mais elle doit arrêter car elle déménage loin de Breda.
« Je pars avec une douleur au cœur », raconte Anne. « Surtout parce que je ne sais pas avec qui je vais laisser Jan, car il n’y a personne pour prendre la relève. C’est difficile, mais il faut le faire. »
« Le sourire sur le visage de Jan quand il sait bien jouer est très agréable. »
Anne indique la prochaine boule de bowling. Cela se fait automatiquement, car après toutes ces années, il y a un déclic perceptible et une grande confiance entre les deux. « Je suis désolé qu’Anne parte », dit Jan, qui rate tout dans le cas de ce lancer. « Je ne sais pas quoi faire ensuite et j’espère que quelqu’un d’autre viendra, parce que j’aimerais continuer à jouer au bowling. »
Quand on pense à une personne aveugle, on ne pense pas souvent au bowling. Et bien sûr, cela n’est pas possible sans conseils. « C’est assez difficile si on ne voit pas les cônes », explique Jan. « Anne doit m’aider, car je ne peux pas le faire seule. Mais je suis douée dans ce domaine et je peux lancer fort. Je lance souvent un grève oui, une fois par semaine. Ensuite, je les renverse et je suis heureux. »
« Je guide Jan vers la piste et je le place bien au milieu », explique Anne. « Ensuite, je lui tends le ballon et après qu’il l’ait lancé, je lui dis combien il y a de quilles et où elles se trouvent. Je corrige à nouveau sa position et ensuite il relance. »
« Nous avons un besoin urgent de nouveaux bénévoles. »
Le fait qu’aucun successeur n’ait encore été trouvé pour la superviseure Anne est un véritable inconfort pour Harry van der Avoort, directeur du Fondation du sport adapté de Breda (BAS). La fondation organise divers sports à Breda et dans ses environs, notamment l’après-midi de bowling. « Pour Jan, le bowling est une chose très importante, car c’est la seule sortie pour lui pendant la semaine. Parce que les conseils personnels n’ont plus lieu, Jan reçoit moins d’attention qu’auparavant. Je dois vérifier chaque semaine qui l’aide. Donc nous avons besoin de toute urgence d’un nouveau bénévole. Mais nous en recherchons davantage.
Il y a une pénurie de bénévoles partout ces jours-ci, mais des gens comme Jan en ont encore plus besoin. Et selon Anne, on obtient beaucoup en retour. « Le sourire sur le visage de Jan quand il sait bien jouer et de temps en temps grève C’est très agréable à voir », dit-elle. « Alors Jan est heureux. Et moi aussi. »
La Fondation BAS propose des sports adaptés au sein de la baronnie de Breda depuis 2002. La fondation se concentre principalement sur les personnes handicapées. Mais aussi pour d’autres groupes pour lesquels les sports adaptés peuvent être importants, comme les personnes âgées. Une cinquantaine de bénévoles sont prêts à faire de l’exercice avec environ deux cents participants chaque semaine. En plus du bowling, il existe également des groupes sportifs pour la danse, le yoga, le judo et la natation, entre autres.
Toute personne intéressée à aider Jan avec le bowling peut envoyer un e-mail à : [email protected]. Ceci est bien entendu également possible si vous souhaitez aider un autre athlète.