Un jugement a décrété que la rupture d’une relation ne rompt pas le lien avec les enfants et a ainsi accordé l’adoption à une mère non biologique


Fiorenza Sarzanini (photo de Carlo Furgeri Gilbert).

C« C’est une sentence qui deviendra un précédent fondamental pour tous les couples homoparentaux. Parce que le juge du tribunal pour mineurs de Trente qui a autorisé, après la séparation, une mère non biologique à adopter les trois enfants qu’elle a eu avec son partenaire, rend justice à tous ces parents et à leurs enfants, qui attendent depuis des années pour pouvoir pour régulariser leur famille. Et ainsi avoir des certitudes sur l’avenir.

C’est une histoire simple mais très courante. Deux femmes tombent amoureuses et décident de fonder une famille. Grâce à la procréation assistée réalisée à l’étranger, ils parviennent à avoir trois enfants, naturellement reconnu uniquement par celle qui a accouché. L’autre mère demande une reconnaissance à la commune où ils habitent, mais sa demande est rejetée.

En 2016, ils ont décidé de régulariser la relation avec une union civile. Mais quelques années plus tard, comme cela arrive à des millions de couples, la crise arrive. Et il devient encore plus urgent que les mineurs soient protégés.

Les femmes décident alors de faire appel au tribunal pour enfants. Et ils y parviennent enfin. Le raisonnement du tribunal est clair : «L’adoption formalise la relation qui existe en fait déjà entre la mère d’intention et les enfants depuis leur naissance et répond donc à l’intérêt fondamental de continuité affective pour les mineurs ».

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Voici le principe le plus important : «La rupture de la relation de couple n’entraîne certainement pas l’interruption du lien parent-enfant. Aussi parce que la mère intentionnelle a toujours pourvu aux besoins économiques, éducatifs et de soins des trois mineures, qui la reconnaissent pleinement comme mère.

Une thèse soulignée par le procureur de la République qui avait mis en avant la nécessité de « sauvegarder la continuité affective et éducative entre le requérant et les mineurs concernés ». C’est le point crucial de la décision, le précédent fondamental. pouquoi il met sur le même plan les couples hétérosexuels et homosexuels, mais surtout parce qu’il accorde pleins droits aux enfants de ces dernierstrop souvent mis à mal par des peines qui sanctionnent au contraire de réelles discriminations.

À ce stade, d’autres parents pourront suivre le même chemin et, même s’il ne s’agit pas d’un verdict de la Cour suprême, il sera difficile pour d’autres juges de pouvoir justifier un refus sur des demandes similaires.

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