Un juge italien donne son feu vert à l’extradition de l’épouse du personnage clé du Qatargate en Belgique

Un tribunal de Brescia, en Italie, a autorisé lundi l’extradition vers la Belgique de Maria Dolores Colleoni, l’épouse de l’ancien député européen Pier Antonio Panzeri. La femme, comme son mari et leur fille Silvia Panzeri, est l’un des suspects du soi-disant “Qatargate”.

Plusieurs députés du groupe social-démocrate S&D sont soupçonnés de s’être laissé corrompre par le Qatar, qui aurait ainsi voulu influencer la prise de décision européenne. Le Parlement européen est secoué par l’affaire de corruption depuis la semaine dernière.

L’ancien eurodéputé italien Panzeri jouerait un rôle central dans le scandale. Lors de perquisitions domiciliaires en Belgique et à l’étranger, au moins 1,5 million d’euros en espèces ont été saisis la semaine dernière. Une grande partie a été retrouvée à Panzeri.

La vice-présidente grecque aujourd’hui déchue, Eva Kaili, est également un suspect majeur. Son père a été pris en flagrant délit avec des centaines de milliers d’euros en espèces. Son compagnon Francesco Giorgi a depuis fait des aveux.

Dépenser l’argent

La fille de Panzeri, âgée de 38 ans, et sa femme de 67 ans, qui vivent près de Bergame, auraient également été au courant du pot-de-vin. Par exemple, ils ont communiqué entre eux sur la façon dont l’argent était dépensé et s’il y aurait des vacances coûteuses pendant les congés de Noël cette année. Colleoni, comme sa fille, est assignée à résidence en Italie depuis plus d’une semaine, à la suite d’un mandat d’arrêt européen délivré par des magistrats belges.

Lundi, le tribunal de Brescia a donc jugé qu’il n’y avait aucune raison de ne pas extrader Colleoni vers la Belgique. Ses avocats ont eu cinq jours pour faire appel de la décision. Colleoni nie les allégations, selon son avocat, insistant devant le tribunal sur le fait qu’elle ne savait rien des relations d’affaires de son mari.



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