Un juge de Curaçao libère des Vénézuéliens après une détention illégale

Selon le tribunal de Curaçao, le pays agit illégalement en détenant des Vénézuéliens sans papiers. Ils sont détenus sous un régime plus strict que les prisonniers ordinaires, a jugé jeudi le juge en référé intenté par dix Vénézuéliens sans papiers. Les dix Vénézuéliens sont libérés après le verdict.

Quatre femmes avaient déjà été libérées peu avant l’audience du référé, mais maintenant le juge a également décidé que six hommes pouvaient être libérés immédiatement. Ils ont été piégés sous ce régime depuis le 31 mai de cette année.

La semaine dernière, après avoir entendu le référé, le juge s’est lui-même rendu dans les cellules des sans-papiers. Il a déclaré qu’ils doivent passer dix-huit heures par jour dans des « cellules exiguës et sombres », qu’ils n’ont pratiquement aucune possibilité de se divertir et qu’ils ne bénéficient d’aucune activité diurne significative.

Les sans-papiers sont détenus dans un bloc de cellules car un nouveau refuge pour les sans-papiers n’est pas encore prêt. Amnesty International a déjà dénoncé dans des rapports la situation dans laquelle les migrants sans papiers sont détenus à Curaçao.

De nombreux Vénézuéliens ont fui vers Curaçao à cause de la situation incertaine dans leur propre pays. Les réfugiés sont accueillis dans la prison du SDKK (photo), où les Pays-Bas aident Curaçao avec un soutien financier. En janvier, l’ancien secrétaire d’État Raymond Knops (Relations avec le Royaume) a temporairement arrêté le financement en raison de la relation avec les Vénézuéliens.



ttn-fr-19