La raison de l’arrestation semble être une nouvelle manifestation vendredi dernier. Marina Ovshannikova avait posté des photos d’elle-même sur Telegram ce jour-là dans lesquelles elle manifestait, devant le Kremlin, tenant une pancarte disant : « Poutine est un meurtrier ». Des photos ont suivi dimanche la montrant mise dans un minibus par des policiers. « Il n’y a aucune information sur l’endroit où elle se trouve », a ensuite écrit son avocat sur Telegram. Mais le site Internet des droits humains OVD-Info a déclaré plus tard dans la journée que la femme aurait de nouveau été libérée.

Ovshannikova a interrompu une émission en direct de la principale chaîne de télévision publique russe en mars dernier en entrant dans le studio en criant « Arrêtez la guerre ». Sur une pancarte était écrit « Ne croyez pas la propagande, ils vous mentent ». Elle a réussi à montrer le signe derrière le présentateur pendant quelques secondes.

Avec sa protestation, elle voulait montrer au monde que « les Russes sont contre la guerre ». Dans le même temps, elle a voulu faire comprendre à ses compatriotes qu’ils devaient « penser de manière critique et analyser de manière critique les informations qui leur sont présentées ».

Après son action, Ovsyannikova a été emprisonnée et interrogée pendant 14 heures, après quoi elle a été condamnée à une amende de 30 000 roubles (près de 260 euros). Puis elle a été libérée. Elle a démissionné de la chaîne de télévision publique pour laquelle elle travaillait, mais a refusé l’asile politique que la France lui offrait. Elle voulait rester en Russie, bien qu’elle ait « ruiné » la vie de sa famille avec son action.



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