Un journaliste français emprisonné pour avoir divulgué des « secrets d’État »

La journaliste française Ariane Lavrilleux, arrêtée mardi par la DGSI, service de renseignement intérieur, a été libérée, rapporte l’agence de presse AFP. Selon son employeur Divulguer elle a été arrêtée à tort.

Lavrilleux a écrit en 2021, sur la base de documents divulgués, sur l’implication des services de renseignement français dans les bombardements du gouvernement égyptien contre sa propre population. Suite à la publication de ces articles, le ministère français de la Défense a déposé une plainte pour « violation du secret de la défense nationale ».

Les investigations ultérieures menées par la DGSI ont finalement conduit à son arrestation cette semaine, au cours de laquelle son domicile a également été perquisitionné. Divulguer a parlé d’une atteinte « inacceptable » à la liberté de la presse. L’association de journalistes RSF et Amnesty International se sont également montrées extrêmement critiques à l’égard des actions des autorités françaises.

La secrétaire générale d’Amnesty International, Agnès Callamard, a déclaré qu’il était « effrayant que près de deux ans après les révélations selon lesquelles la France pourrait avoir été complice de l’exécution de centaines de personnes en Égypte, le journaliste qui a révélé ces atrocités soit pris pour cible – et non les responsables ».



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