Le journal pointe, entre autres, les bas salaires, mais aussi le faible pouvoir d’achat des Britanniques. « Le niveau de prospérité américain est tellement hors de notre portée que nous aurions besoin d’une mission économique Apollo pour combler le fossé. Le directeur d’une station-service au Texas est payé encore plus que notre Premier ministre », cela semble tranchant. « Avec une élection difficile à venir, Rishi Sunak (le premier Premier ministre issu de l’immigration, éd.) regretter d’avoir renoncé à sa carte verte américaine.

Selon The Telegraph, il y a même des histoires de médecins qui déménagent en Australie ou à Dubaï pour un salaire plus élevé et moins d’heures de travail. Le journal met en garde contre le risque que cette tendance ne se généralise, car « la combinaison de la stagnation économique et de la croissance croissante dans d’autres pays attire les jeunes ».

Mais selon le chroniqueur, « la meilleure raison de partir n’est pas parce que d’autres pays sont plus riches ou croissent plus vite », mais parce que le Royaume-Uni « semble incapable de résoudre ses propres problèmes ». Le journal mentionne des problèmes tels que le marché du logement serré, les faibles taux de natalité, le fardeau fiscal élevé, les soins de santé médiocres et le vieillissement croissant de la population.

Enfin, le chroniqueur fait appel à l’économiste allemand Albert Hirschman – qui décrivait le choix des consommateurs face à la dégradation de la qualité comme un choix entre « voix » ou « sortie » – pour faire valoir son point de vue : soit tu restes et t’essayes aux affaires, soit tu pars pour une meilleure alternative. C’est donc clair pour le journal. « Ceux qui peuvent y aller doivent y aller. »



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