Des employés polonais et un chauffeur ont été à l’agonie pendant une heure dans un bus en direction de la Pologne. C’est ce qu’a déclaré lundi le procureur de la République au sujet de la prise d’otage du Polonais de 39 ans qui était jugé pour cela à Assen.

Lors du trajet du 1er décembre, l’homme a menacé de tuer le conducteur et les passagers avec un couteau s’ils ne faisaient pas ce qu’il leur avait ordonné de faire. L’homme était monté à bord peu avant huit heures ce soir-là. Il s’avança presque aussitôt et vint se placer à côté du chauffeur, brandissant un couteau.

« Quelqu’un va se faire mal »

« Maintenant, les choses vont se passer, j’ai un couteau. Quelqu’un va être blessé », a crié l’homme aux voyageurs. Le conducteur a été contraint de rester sur l’autoroute et n’a pas été autorisé à s’arrêter. Le trajet a duré plus d’une heure. Les demandes d’arrêt sanitaire ont été rejetées. L’homme au couteau devenait de plus en plus sinistre et sauvage.

Réservoir vide

Il semblait confus et sous l’influence, ont dit plus tard les passagers à la police. Le trajet en bus s’était terminé car le réservoir était presque vide. Le conducteur a été autorisé à descendre de l’A28 à une station-service près de Beilen pour faire le plein. Avec le suspect, le chauffeur se dirigea vers le magasin.

Le conducteur a vu sa chance et a couru vers le bus. Il a quitté le site et a laissé le suspect avec un couteau à la main à la pompe. L’homme a été arrêté peu de temps après, après qu’un employé a appelé la police au sujet d’un homme armé d’un couteau qui est entré dans le magasin.

Psychose due à l’alcool et à la drogue

Une enquête a révélé que l’homme avait de l’alcool et de la drogue dans le sang. Il semblait délirer. Il a dit que le bus était poursuivi par des voitures et que les passagers du bus voulaient lui faire du mal. Même dans la cellule, l’homme était toujours aux prises avec des délires. Selon les experts, ceux-ci proviennent de l’abus de drogues et d’alcool.

Propre choix

Aucun conseil n’a été donné sur le fonctionnement psychologique et social de l’homme. Le fait qu’il ait été dans un état confus pendant le trajet était de sa faute, a déclaré le procureur de la République : « Il a fait lui-même le choix de consommer de l’alcool et de la drogue ». Le procureur a hésité à en tenir compte et a requis une peine de prison d’un an et demi.

Punition moindre

Le Polonais n’a pas de casier judiciaire aux Pays-Bas. Mais cela, selon le procureur, n’était pas si surprenant. L’homme venait d’être aux Pays-Bas depuis deux mois. L’avocat Bram Pover, qui représentait le Polonais, a demandé au tribunal de tenir compte de l’état psychotique dans lequel se trouvait l’homme lors du crime. En conséquence, il était limité dans ses propres choix. Pover a plaidé pour une peine bien moindre.

Le tribunal statuera le 26 mai.



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