Un homme (81 ans) qui aurait violé une fille n’est pas autorisé à rentrer chez lui avec un bracelet à la cheville

Bernardus D., 81 ans, originaire d’Eindhoven, soupçonné d’avoir gravement abusé sexuellement d’une fillette de 12 ans en juin dernier, restera pour le moment en garde à vue. Son avocat lui avait demandé d’attendre chez lui la suite de son dossier, mais selon le juge le risque de récidive est trop grand.

L’affaire devait être traitée sur le fond devant le tribunal de Den Bosch mardi après-midi. D. y était également présent. Mais la séance a été rapidement interrompue lorsqu’il s’est avéré que le psychiatre du suspect avait manqué l’invitation en raison de vacances.

Parce que D. souffre des troubles physiques et mentaux nécessaires, la présence du praticien était nécessaire, selon l’un de ses avocats. Le juge a accepté et a donc reporté l’audience au mardi 10 janvier.

Assignation à résidence et bracelet de cheville
L’autre avocat du suspect a exhorté le juge à suspendre la détention provisoire de D. dans l’intervalle, afin qu’il puisse attendre la suite de son affaire chez lui. Il recevrait alors une assignation à résidence et un bracelet de cheville. De plus, le résident d’Eindhoven devrait être autorisé à se promener dans la région pendant deux heures par jour, accompagné d’un membre de sa famille. Sa femme a indiqué qu’elle voulait assumer cette tâche.

D. est détenu au PI de Vught depuis presque 7 mois maintenant. Beaucoup trop longtemps, dit l’avocat. « Il s’agit d’un monsieur d’un âge avancé à la santé fragile. La détention provisoire n’est pas faite pour ça. Cet homme doit rentrer chez lui. »

« Haute chance de récidive »
Lors d’une audience pro forma le mois dernier, l’avocat a également présenté la même demande. Alors le Procureur de la République a indiqué qu’il était contre. Le risque de récidive était trop élevé, dit-elle. Elle a souligné un appel téléphonique inquiétant qu’elle avait reçu peu de temps auparavant de D.

D. aurait dit lors de conversations précédentes avec ce psychologue que plusieurs filles mineures lui auraient demandé d’avoir des relations sexuelles. D. a déclaré au juge que c’était exact, mais qu’il ne l’avait pas commenté jusque-là. Maintenant, d’un autre côté, il était « ouvert », car les filles seraient désormais majeures.

Aucune conscience de la maladie
Lors de l’audience de mardi, le procureur de la République a maintenu sa position de décembre. Selon elle, D. peut indiquer qu’il veut respecter les conditions de son assignation à résidence, mais elle se demande sincèrement s’il est réellement capable de le faire. « Ce monsieur n’a aucune conscience de la maladie et estime qu’il n’a pas besoin d’être soigné. »

Le procureur de la République a également indiqué qu’il était préoccupé par l’encadrement du suspect lors de ses promenades à l’extérieur. « Je pense que c’est un fardeau considérable à imposer à l’un des membres de la famille. »

« Pas de mauvaise volonté, mais d’impuissance »
Après une brève consultation, le juge a de nouveau accompagné le Procureur de la République. Le juge se réfère également au rapport de stage. « Compte tenu du trouble du suspect, il y a trop peu de confiance qu’il respectera réellement les conditions. Ce n’est pas de la réticence, mais de l’impuissance.



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