Un habitant d’Eindhoven est derrière WhatsApp de la pègre, pense l’OM


La police et le ministère public (OM) pensent qu’un homme d’Eindhoven était l’une des personnes derrière Encrochat, le tristement célèbre service de messagerie avec environ 12 000 utilisateurs criminels dans notre seul pays. En s’introduisant secrètement dans le réseau téléphonique, la police a obtenu un aperçu spectaculaire du circuit criminel. Par exemple, la chambre de torture de Wouwse Plantage et un entrepôt d’argent ont été découverts. Les tueurs, les revendeurs de coke et les laboratoires de drogue sont également entrés en scène. Les millions de chats fournissent des tas de preuves à ce jour.

L’homme de 47 ans d’Eindhoven a déjà été arrêté en juin, quelque part aux Pays-Bas, avec au moins deux autres suspects dont on ne sait rien d’autre. Ils sont soupçonnés d’appartenir à une organisation criminelle : Encrochat.

Arme à feu
Une arme à feu et des munitions ont également été retrouvées chez l’habitant d’Eindhoven, raison pour laquelle il est resté en prison plus longtemps. Les deux autres ont déjà été libérés. Le tribunal a décidé mercredi que l’homme pourrait être libéré de sa cellule jeudi, dans l’attente de son procès.

Le ministère public ne veut pas dire grand-chose sur l’affaire, si ce n’est qu’il s’agit de trois suspects qui faisaient partie de la soi-disant ‘middle management’. Cela peut indiquer qu’ils ne sont pas considérés comme les grands patrons.

Écoute clandestine
Encrochat était un service de messagerie, comme WhatsApp. L’ordinateur principal se trouvait dans le nord de la France. Les utilisateurs avaient des cryptophones qui ne pouvaient pas être « écoutés », du moins le pensaient-ils. Car dans plusieurs affaires précédentes, comme avec la société Ennetcom, la police a quand même pu retrouver les ordinateurs centraux, les confisquer et voir tous les chats et photos. Le a fourni une mine de preuves.

Début 2020, des experts ont pu pénétrer dans l’ordinateur de la société Encrochat. La police a ouvert l’enquête avec le nom de code 26Lemont. Dans le plus grand secret, les détectives ont mis la main sur plus de 20 millions de messages. Ils ont même pu regarder en direct. De cette façon, les tentatives d’assassinat pourraient être déjouées.

La découverte d’une chambre de torture avec une prison souterraine à Wouwse Plantage et du «Geldpakhuis van Oom Dagobert» à Eindhoven, le plus grand stockage d’argent jamais trouvé, a été particulière.

La descente dans la chambre de torture de Wouwse Plantage a été filmée par la police.

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Sandwich Pino, Ieniemienie et Fromage
Les millions de messages Encrochat sont la preuve dans des centaines d’études. De temps en temps, la police prend de nouveaux suspects, grâce aux conversations qu’ils ont envoyées il y a des années.

Les suspects l’ont fait sous des pseudonymes tels que Pino, Ieniemienie ou Sandwich au fromage mais la police a quand même pu les retrouver grâce à des rendez-vous, des photos privées et des détails personnels comme les anniversaires.

Procès
L’arrestation du résident d’Eindhoven avait déjà été signalée le 3 juillet par, entre autres, le NSA, mais sans détails. Parce que le ministère public n’a rien voulu dire à l’époque. Mercredi avait lieu la première audience publique devant le tribunal de Rotterdam. La séance n’a pas été annoncée.

Le parquet national du ministère public confirme seulement que l’audience était publique. Un communiqué de presse a été publié par la suite. Il précise que le ministère public considère ces suspects comme « utiles » à tous les crimes commis par la « clientèle criminelle ». Les autorités néerlandaises et françaises recherchent des suspects plus connus. Des mandats de recherche internationaux ont été délivrés.

Confidentialité violée ?
Les avocats sont très critiques. Ils pensent que la police et la justice ont, pour ainsi dire, tout ratissé avec un gros coup de filet sans savoir qui et quoi ils allaient rencontrer. Également des utilisateurs potentiellement innocents.

Avec cette méthode, ils auraient gravement violé la vie privée. Les avocats veulent que les juges excluent 26Lemont comme preuve. Mais jusqu’à présent, les tribunaux acceptent les conversations de la pègre comme preuve. La discussion est loin d’être terminée.

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