Le mouvement paramilitaire irakien Kata’ib Hezbollah a annoncé qu’il ne mènerait plus pour le moment d’attaques contre des cibles américaines en Irak et dans les pays voisins. Le groupe, qui reçoit le soutien de l’Iran, affirme ne pas vouloir « embarrasser » le gouvernement irakien.
Le Kata’ib Hezbollah est sous surveillance depuis l’attaque de drone contre un poste de l’armée américaine en Jordanie dimanche dernier. Trois soldats américains ont été tués. Quarante autres personnes ont été blessées.
On ne sait pas encore clairement qui était à l’origine de cette attaque. Mais le ministère américain de la Défense a déclaré avoir reconnu les « empreintes digitales » du Kata’ib Hezbollah.
Les bases militaires américaines et autres installations en Irak et au-delà sont de plus en plus la cible d’attaques depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas. Selon le Pentagone, il y a eu plus de 150 incidents au cours des trois derniers mois. Ces attaques sont souvent imputées à des militants soutenus par l’Iran.
Ontvang meldingen bij nieuws over de spanningen in het Midden-Oosten
« Axe de résistance » contre les intérêts américains dans la région
L’Iran appelle sa coalition opposée aux intérêts américains dans la région « l’Axe de la Résistance ». Cela inclut l’Iran, la Syrie, le Hamas, le Hezbollah, les Houthis, le Jihad islamique et diverses milices en Syrie et en Irak, a déclaré Gertjan Hoetjes, expert du Moyen-Orient à l’Université d’Amsterdam, à NU.nl.
Le nom collectif des milices en Irak est la Résistance islamique. Kata’ib Hezbollah est un acteur important au sein de ce groupe.
L’Axe de la Résistance est non seulement diamétralement opposé aux États-Unis, mais aussi à Israël. Ces deux pays sont des alliés importants l’un pour l’autre.
Les États-Unis veulent d’abord voir, puis croire
Kata’ib Hezbollah déclare selon l’agence de presse Reuters dans une déclaration selon laquelle le mouvement se tourne désormais vers d’autres moyens pour “défendre la population de Gaza”. Le mouvement affirme également qu’il cesse ses attaques afin de ne pas mettre le gouvernement irakien dans une position difficile.
Le gouvernement irakien a mené des discussions en coulisses ces derniers jours « avec les personnes impliquées dans le pays et à l’étranger » pour empêcher une escalade de la violence. Un conseiller du Premier ministre irakien Mohammed Shia Al Soudani contredit cette affirmation. Reuters.
Le Pentagone n’a pas encore répondu sur le fond à la déclaration du Kata’ib Hezbollah. Un porte-parole a déclaré : « Pas des mots, mais des actions ».