Un groupe de réflexion conseille au gouvernement de répartir plus équitablement les coûts climatiques

L’augmentation des coûts climatiques doit être répartie équitablement, sinon le soutien public à la politique climatique risque de fondre. Les gouvernements récents n’y ont pas toujours accordé une attention suffisante.

C’est ce qu’affirme le Conseil scientifique pour la politique gouvernementale (WRR) dans le rapport « Justice in Climate Policy » qui sera présenté jeudi. Les ministres Harbers (Infrastructure) et Jetten (Climat) le recevront.

À titre d’exemple, le WRR cite la «subvention Tesla», connue sous le nom de «subvention Tesla»: la subvention de prise sur les voitures électriques, qui, dans la pratique, est principalement utilisée par les Néerlandais les plus riches. Le Conseil cite également les gilets jaunes français, qui ont manifesté contre l’augmentation des droits d’accise sur le carburant, comme un exemple de la façon dont les citoyens peuvent se retourner contre la politique climatique s’ils la perçoivent comme injuste.

Charges les plus lourdes

“La politique climatique est plus qu’une simple question technique sur la mesure qui limite le plus les émissions de CO2”, explique Gijsbert Werner, chercheur au WRR. Dans le choix politique des bonnes mesures, il faut savoir à l’avance qui supporte le fardeau le plus lourd et qui en bénéficie.

Il y a aussi une insatisfaction à propos de la taxe ODE. Cette taxe sur la consommation d’énergie – à partir de laquelle est financée la subvention pour les parcs éoliens et solaires – menace de faire peser le plus lourd fardeau sur les épaules les plus faibles. Les ménages aisés peuvent isoler leur logement et payer ainsi moins d’énergie et de taxe ODE. Les familles les plus pauvres, en revanche, sont obligées d’utiliser plus de gaz dans une maison louée à courants d’air et paient donc plus d’impôts.

Le niveau des coûts climatiques futurs est incertain. Mais la politique climatique à elle seule coûtera des centaines de milliards d’euros dans les années à venir. En outre, les coûts des dommages climatiques – dus aux inondations, à la sécheresse et aux fortes précipitations – peuvent également s’élever à plusieurs milliers d’euros par an et par habitant, selon le réassureur Swiss Re.

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