Un grand stade pour une grande Rome: c’est ainsi que les Friedkins entrent dans l’histoire

Les propriétaires du club ont investi d’énormes flux de trésorerie pour régler un mauvais budget et maintenir la compétitivité du club. Et maintenant, le plan d’une installation propriétaire de 65 000 places

Au début c’était Dino Viola, l’inoubliable président du deuxième Scudetto, qui n’avait pas de grands moyens, mais des idées extraordinaires. C’est lui qui a doté la Roma de Trigoria et a été le premier à poursuivre le rêve de son propre stade : une maison entièrement Giallorossi. C’était le début des années 80, puis le projet a longtemps chatouillé Franco Sensi, l’autre grand président de Giallorossi, créateur du troisième championnat. Pour l’Américain James Pallotta, qui flairait les affaires, le stade était essentiel pour une grande Rome et pour… rester. Le naufrage du projet long et coûteux à Tor di Valle a été la goutte d’eau qui l’a convaincu de passer la main.

Désormais, tout porte à croire que Dan Friedkin avec son fils Ryan réussiront là où d’autres, pas seulement pour leurs défauts, ont dû abandonner. La leur devient rapidement une “grande présidence” pour les supporters de la Roma, et les raisons sont nombreuses : ils ont acheté le club en difficulté en déménageant dans la capitale et en insérant d’énormes flux d’argent pour couvrir les pertes, fixer un budget en difficulté et maintenir la compétitivité du club. , le tout en silence sans jamais porter d’accusations ni se plaindre de la gestion précédente. Ils ont beaucoup changé à l’intérieur du club, en respectant son histoire, ses traditions, sa marque, mais en modernisant la structure aussi à travers le choix d’un manager jeune et capable, comme Pinto, et d’un totem sur le banc comme Mourinho.

Ces choix, conjugués à des investissements, les ont amenés à remporter un trophée européen qui leur manquait depuis 61 ans. Ils ont changé le personnel, avec l’inclusion de l’annonce Berardi, investie dans le secteur de la jeunesse, dans le football féminin, dans le secteur commercial. Ils ont choisi de quitter la bourse et surtout ils ont décidé d’abandonner l’ancien projet de stade, qui avait pourtant coûté cher, pour repartir de zéro avec un nouveau plan, en agissant en secret, mais avec profit et en trouvant une banque dans la Municipalité.

La nouvelle usine sera construite dans une zone de Rome, Pietralata, plus centrale que l’emplacement précédent. Cela permettra à Rome d’avoir son propre stade, qui ne sera pas une faveur de 35 à 40 000 places, mais un grand 65 000 places capable de rassembler l’amour et la passion d’un supporter capable de le remplir à chaque match et pas seulement quand vous gagner, comme cela arrive souvent ailleurs. Dans ce projet on ne sent pas la mauvaise odeur des abus de construction, de l’extra foot business exaspéré, de la nécessité de construire une ville autour d’un stade. Les services existent déjà : une gare, des métros, des ouvrages d’art, des liaisons et des voiries. Cependant, la zone sera réaménagée grâce à un système moderne et innovant et de nombreux espaces verts. Avec le oui déjà obtenu et les autres qui seront donnés lors de la présentation du projet final, Rome pourra avoir un stade dans des temps logiques et non bibliques, peut-être dès 2026-2027. L’histoire des difficultés devrait être évitée cette fois. Et nous espérons que la mauvaise politique et les chicanes bureaucratiques ne nous donneront pas tort.

Il serait vraiment impardonnable de rater cette opportunité. Rome, et pas seulement Rome, doit profiter des qualités entrepreneuriales et du sérieux dont a fait preuve jusqu’ici cette propriété, si loin des excès, des polémiques, des cris et des paroles creuses. Il n’est guère besoin de s’attarder sur l’importance économique et sportive d’un stade pour un club : revenus, gains, capitalisation, droits, affection, sponsorings, droits de naming et points au classement… Tout a déjà été répertorié souvent pour chacun club qui a failli construire son propre stade. Le construire rappellerait à jamais la famille Friedkin, comme ceux qui ont remporté un championnat et plus encore, pour les avantages qu’un stade apporterait au fil du temps. L’histoire millénaire de Rome a toujours été éternelle et immuable. Celui de Rome est sur le point de changer.



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