Le tribunal de Breda a statué mardi sur une affaire particulière. Un garçon de Breda âgé de dix-sept ans a été reconnu coupable d’avoir violé et mis enceinte sa sœur. La victime avait treize ans lorsqu’elle est tombée enceinte il y a deux ans. Elle avait été violée par le garçon. Il a toujours soutenu qu’il ne savait pas qu’ils avaient la même mère. Le juge a trouvé cela incroyable et a imposé une ordonnance de travaux d’intérêt général de 60 heures.

La fille et le garçon ont une enfance problématique. Ils sont retirés de chez eux dès leur plus jeune âge. Ils se retrouvent dans le même foyer d’accueil jusqu’à ce que le garçon puisse retourner vivre avec sa mère. La jeune fille a également emménagé avec eux en juin 2022, après que la mère a remarqué qu’elle l’avait approchée. Les deux hommes avaient déjà noué une relation via Internet au cours des années précédentes, sans se rendre compte qu’ils étaient frère et sœur.

« Vraiment effrayant »
En un rien de temps, les deux font l’amour. La victime a informé une amie via TikTok qu’elle avait été doigtée et qu’elle avait peur des rapports sexuels. « Vraiment effrayant », écrit-elle. Peu de temps après, ses craintes se réalisent et elle tombe enceinte. Son amie le signale à la police. La Fondation Willem Schrikker est également impliquée. Cet organisme de protection de la jeunesse discute avec la jeune fille, mais elle nie être enceinte.

Début janvier 2023, cela semble être le cas. Le garçon nie être le père et la fille lui tient toujours la main au-dessus de la tête. Ce n’est que le jour de la naissance de sa fille qu’elle déclare être tombée enceinte après que quelqu’un l’a violée. Mais aussi qu’ils étaient amoureux l’un de l’autre et ne savaient pas qu’ils étaient frère et sœur. En mai 2023, il est déterminé que le garçon doit être le père biologique de l’enfant.

« Norme dépassée »
Le tribunal estime donc que le garçon a outrepassé une « norme socio-éthique ». On peut également prouver qu’il est coupable de fornication. En plus des travaux d’intérêt général, le résident de Breda a été condamné à quatre jours de détention pour mineurs, mais il les a déjà purgés.

Il risque encore quatre-vingt-dix jours de détention pour mineurs s’il ne respecte pas certaines conditions au cours des deux prochaines années. Cela inclut la participation à l’assistance. Il sera également surveillé par le service de probation. Le tribunal espère ainsi éviter une récidive. Cela est dû aux « problèmes personnels » du garçon : il a été confronté, entre autres, à des abus sexuels dès son plus jeune âge.

Le ministère public a requis la même peine il y a deux semaines. L’affaire a ensuite été traitée à huis clos en raison de l’âge du garçon, il est mineur. Son avocat avait alors affirmé qu’il y avait eu des relations sexuelles consensuelles entre les deux jeunes et il avait plaidé pour un acquittement. En vain, comme il s’est avéré mardi.



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