Un film onirique et superposé réalisé par Christopher Nolan est un voyage visuel passionnant et magnifique


Qsa soirée, à 21h05 sur Canale 20, il sera diffusé Créationfilm de Christopher Nolan de 2010 et qui voit protagoniste Leonardo DiCaprio dans le rôle d’un « voleur de rêves » aux prises avec une mission compliquée à remplir. Et avec la présence de sa femme Marion Cotillard pour le tourmenter dans la veille et le sommeil.

Leonardo DiCaprio : carrière en 10 films

Création: l’intrigue du film avec Leonardo DiCaprio

Dans un avenir pas si lointain, le magnat japonais Saito engage Dominic ‘Dom’ Cobb (Leonardo DiCaprio) et son partenaire Arthur (Joseph Gordon-Levitt) pour se greffer sur son rival Fisher (Cillian Murphy) l’idée de désintégrer son empire économique.

Les deux partenaires sont experts dans la technique « extraction », c’est-à-dire dans lainfiltrer l’esprit vulnérable du dormeurlittéralement voler des rêves, mais dans ce cas ils devront pratiquer une « inception », c’est-à-dire l’implantation d’une idée. En échange de sa coopération, Saito offre à Dom la chance de retourner en Amérique, où il s’est enfui depuis accusé du meurtre de sa femme Mal (Marion Cotillard).

Aux deux extracteurs s’ajoutent les faussaire Eames (Tom Hardy) et l’étudiant de architecture Ariane (Ellen Page); pour pouvoir faire la greffe, chacun devra se plonger dans le rêve d’un membre de l’équipe. Chargé de temps en temps de contrôler sa projection onirique. Pour rester ancré dans la réalité, Dom porte toujours un petit haut appelé totem dans sa poche, mais le plus grand danger pour lui sera le souvenir de sa femme décédée.

Un thriller complexe et onirique

Depuis le début, Christopher Nolan nous a habitués à un cinéma où il n’y a pas de frontière claire entre les genres et dans lequel le spectateur peut littéralement se perdre dans une histoire. Se retrouver dans un monde qui n’est pas réel, mais montre ses caractéristiques à tous égards. Création ce n’est pas une exception, en effet c’est peut-être l’exemple le plus réussi de la façon dont le réalisateur américain est capable de créer des univers cinématographiques jamais explorés auparavant. N’en déplaise au spectateur, « obligé » de s’extirper d’intrigues très compliquées et pas toujours faciles à lire.

Marion Cotillard et Leonardo DiCaprio dans une scène de « Inception ». (Archives RCS)

Ici, un des paramètres possibles pour dépasser la complexité du récit est la pensez à un « rêve partagé » de tous les protagonistes depuis le réalisateur de Interstellaire met tout de suite l’accent sur manque de transition consciente entre le monde réel et le monde illusoire. Nolan aime jouer avec les temps cinématographiques et ici, il aime nous déposer une série de rêves liés, chacun avec son propre rythme temporel, dans un jeu de boîte chinois qui demande une certaine attention de la part du spectateur.

Conceptuellement complexe et superbement mis en scène grâce à quelques effets spéciaux ciblés – malgré la « pauvreté » à l’époque du CGI – le film est inoubliable même pour certaines scènes. Comme le train qui traverse les rues sans rail de Los Angeles, Paris qui se replie littéralement sur lui-même ou la scène de combattre en apesanteur. Le réalisateur réussit ainsi à équilibrer les nombreux genres qui l’habitentou : du mélodrame au thriller, en passant par le récit d’espionnage-science-fiction et une douloureuse histoire d’amour. Tout mélangé pour nous donner un film peut-être un peu froid et trop bien construit pour vraiment réchauffer le coeur, mais capable de nous émerveiller face à tout ce que le cinéma est encore capable de produire.

Et cela nous laisse avec une question ouverte. Qu’est-ce qu’un rêve et qu’est-ce qui ne l’est pas ?

En attendant Oppenheimer en salles le 23 août

Sorti aux États-Unis pour coïncider avec Barbieau point de déclencher une manie sociale appelée « Barbenheimer », Le dernier effort de Nolan est actuellement son plus grand succès commercial et critique. Avec un temps de jeu supérieur à trois heures, le film se déroule dans les années 1940 et se concentre sur la figure historique du scientifique américain J. Robert Oppenheimer, joué par Cillian Murphy, considéré comme l’un des pères de la bombe atomique.

Le film raconte le développement de la bombe mortelle pendant les années de la Seconde Guerre mondiale. Lorsque les États-Unis et leur entourage de scientifiques ont lancé le projet Manhattan qui a conduit à la construction des fameuses bombes, larguées plus tard sur Hiroshima et Nagasaki.

Tourné en IMAX 70mm, Oppenheimer est le premier biopic du réalisateur. Réfractaire à l’utilisation de l’infographie, Nolan limite également les effets spéciaux au maximum dans ce film. Mais tout en racontant une biographie, il parvient à la garder spectateur collé à son siège avec trois lignes narratives parallèles et pressantes. Nolan a déclaré vouloir revenir aux origines de son cinéma en choisissant un sujet essentiellement « non spectaculaire ». Ce qui est aussi convaincant et engageant que les films précédents.

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