Un ex-membre de l’UE avoue au Qatargate des sommes en échange d’une peine moindre : « 2,6 millions reçus »

Les papiers Le SoirKnack et La République ont pu voir les rapports de l’interrogatoire de Pier Antonio Panzeri. Panzeri apporte des informations compromettantes et mentionne des sommes qui auraient été perçues.

Lors de ses récents interrogatoires, Panzeri a admis avoir reçu – avec celui qui semble être son bras droit, Francesco Giorgi – au moins 2,6 millions d’euros des trois pays mentionnés : le Maroc, le Qatar et la Mauritanie. La grande majorité de cet argent a été versée en espèces. Une partie de cette somme a été répartie entre les eurodéputés et les assistants parlementaires entre 2018 et 2022, selon le regrettable.

Selon lui, le Qatar était le plus gros « client » de l’organisation, qu’il disait diriger. Le Maroc aurait transféré au moins 180 000 euros en espèces (plus cadeaux et voyages) et la Mauritanie 200 000 euros aux « associés » Panzeri-Giorgi.

« lourdes accusations »

Panzeri porte de graves accusations contre le Belge Marc Tarabella, qu’il avait déjà « inculpé » lors de son premier interrogatoire après son arrestation. Selon Le Soir Tarabella aurait dû toucher au total 250.000 euros d’ici la fin de la législature, en 2024. Mais il n’est pas non plus tendre avec les eurodéputés Andrea Cozzolino, Eva Kaili et Lara Comi.

Le nom de ce dernier, député européen du parti italien Forza Italia, apparaît pour la première fois dans ce dossier. Elle n’a pas été élue en 2019, mais a remplacé Silvio Berlusconi en novembre 2022. Elle nie toutes les allégations.

Les aveux doivent être lus avec prudence. Elles peuvent être contredites par de nouveaux actes d’instruction et par les interrogatoires d’autres prévenus. Elles peuvent même être contredites par de nouvelles déclarations faites par Panzeri lors d’interrogatoires ultérieurs.

Les avocats d’Eva Kaili et de Marc Tarabella ont déjà exigé une confrontation entre leurs clients et les repentis.



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