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Un enseignant a été tué dans une attaque au couteau dans un lycée d’Arras, dans le nord de la France, et deux autres ont été blessés, dont un agent de sécurité, qui est dans un état critique.

La police enquête toujours sur les motifs de l’attaque et l’auteur présumé a été arrêté.

« Une opération de police est en cours au lycée Gambetta à Arras », a déclaré le ministre français de l’Intérieur Gérald Darmanin sur le réseau social X. « L’auteur des faits a été interpellé. »

Un responsable français a déclaré que l’agresseur avait crié « Allahu akbar » lors de l’incident et qu’il était d’origine tchétchène et ancien élève de ce lycée. Il figurait sur une liste de surveillance de personnes connues comme représentant un risque potentiel pour la sécurité en lien avec l’islamisme radical, a indiqué la personne.

Le parquet antiterroriste français a annoncé avoir ouvert une enquête pour meurtre et tentative de meurtre impliquant un groupe terroriste.

Un responsable de la police a déclaré que le frère de l’agresseur présumé avait également été arrêté dans un lycée voisin.

Même si les motivations de l’agresseur restent inconnues, cet incident n’est pas sans rappeler une autre attaque traumatisante survenue en France il y a presque exactement trois ans, lorsqu’un enseignant de 47 ans, Samuel Paty, avait été décapité dans sa classe par un musulman tchétchène. Professeur d’histoire, Paty a été pris pour cible par les islamistes pour avoir donné un cours sur la liberté d’expression qui consistait notamment à montrer aux élèves des caricatures représentant le prophète Mahomet.

La mort de Paty a laissé de profondes cicatrices dans le pays, en particulier dans la communauté éducative. La France a été frappée par une série d’attentats islamistes ces dernières années, le pire étant l’assaut simultané contre un théâtre et des cafés à Paris en novembre 2015.

Le président Emmanuel Macron devait se rendre vendredi à Arras pour visiter le lycée, accompagné de Darmanin et du ministre de l’Éducation Gabriel Attal.

L’attaque intervient à un moment tendu où les responsables gouvernementaux avaient exprimé leur inquiétude quant aux répercussions du conflit entre Israël et le Hamas en France. Le pays abrite la plus grande population juive d’Europe et les dirigeants juifs ont exprimé leurs craintes face aux attaques antisémites.

On ne sait toujours pas si l’attaque de vendredi était de nature antisémite, et on sait peu de choses sur les victimes.

Macron avait appelé à l’unité nationale dans un discours télévisé jeudi soir. « N’ajoutons pas les fractures nationales aux fractures internationales et ne cédons à aucune forme de haine », a-t-il déclaré.

David Morel, responsable de la police du syndicat Alliance, a déclaré à BFM TV que les élèves de l’école n’avaient pas été immédiatement évacués mais avaient été confinés sur place. Ils sont restés à l’école vendredi après-midi.



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