Un enseignant qui a abusé d’au moins 26 garçons obtient un sursis de 40 mois : « Pédophile en phase exploratoire »

L’accusé, qui a commis les infractions entre 2014 et 2019 avec des enfants différents dans deux écoles, aurait agi selon le même modus operandi à chaque fois. Il a suivi ses victimes, des garçons âgés de 6 à 11 ans, jusqu’aux toilettes et a demandé aux enfants s’il pouvait entrer. Après cela, il a abusé d’eux. En octobre 2017, les parents d’une victime d’une école de Frasnes-lez-Anvaing, près de Tournai, ont déposé une première plainte. La police a interrogé l’homme en juin 2018, mais il a nié tous les faits.

Il a ensuite commis des actes similaires dans une école de l’arrondissement bruxellois de Molenbeek-Saint-Jean. Une deuxième plainte a suivi en février 2019, après qu’un garçon ait raconté à sa mère comment l’enseignant l’avait caressé dans les toilettes. L’accusé a été arrêté le 8 mai 2019, mais a été libéré sous conditions.

Phase exploratoire

L’homme a été examiné par un psychiatre qui l’a décrit comme un « pédophile explorateur ». « Le prévenu représente un danger social pour les mineurs et peut évoluer vers une forme encore plus grave de pédophilie », a-t-il déclaré. Les parents de plusieurs victimes avaient porté plainte au civil. « Trois ans après les faits, le fils de ma cliente est toujours très réservé et a peur des contacts avec les adultes, notamment les hommes », a plaidé l’avocat d’un homme qui s’est porté partie civile. « En plus, le garçon est devenu très prude et timide. Par exemple, il ne veut plus aller à la piscine avec ses camarades de classe.

Le vingtenaire lui-même a admis tous les faits. « J’ai fait une erreur et j’en ai honte », a-t-il déclaré. La défense avait demandé que l’homme soit maintenu hors de prison. « De cette façon, il peut continuer sa trajectoire avec le sexologue. Il se forme également à un nouveau métier dans lequel il n’entrera pas en contact avec des enfants. Le tribunal a jugé qu’une peine assortie de conditions de probation strictes était nécessaire pour empêcher l’homme de commettre d’autres crimes. Par exemple, il doit être suivi psychologiquement et psychiatriquement et il n’est pas autorisé à entrer en contact avec des mineurs.



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