Un employé de l’assurance maladie est devenu un tricheur par chagrin d’amour

Par Karin Hendrich

Lorsque son compagnon l’a quittée, un monde s’est effondré pour Christin C. (nom changé, 51 ans). Avec des conséquences dévastatrices. Elle a été jugée mardi.

Dans sa peur de la solitude, une employée d’une compagnie d’assurance maladie s’est réfugiée sur Internet. Joué toute la nuit, dépensé de l’argent réel en ligne pour une chance virtuelle. De l’argent qu’elle n’avait pas et détourné de son employeur…

Elle était désormais devant le tribunal de grande instance pour escroquerie informatique et abus de confiance. « Je voudrais présenter mes excuses. J’ai fait une grosse erreur. »

En août 2017, elle a transmis pour la première fois un ordre de paiement de près de 4 000 euros pour un avortement fictif à la comptabilité financière sur l’ordinateur du bureau. Elle n’a pas mentionné qu’il n’y avait pas de facture du tout. L’argent était sur le compte deux jours plus tard. « J’étais choqué. Même envisagé de le rembourser. Mais ensuite, malheureusement, a continué.

L’argent a été versé 40 fois sur son compte en un peu plus de deux ans : un total de 145 000 euros.

« Jouer était un processus graduel. Parfois, je ne dors qu’une heure la nuit et puis je retourne travailler. » Avait-elle peur d’être prise ? « Tous les jours. » Mais rien ne s’est passé. Au début, pas même quand elle a changé d’employeur.

Ce n’est que deux ans (!) plus tard, lors d’une inspection par le bureau responsable, que les activités criminelles ont été révélées.

L’accusé : « Un jour, en rentrant, il y avait une grosse enveloppe dans la boîte aux lettres. » Une perquisition s’ensuivit.

Sans casier judiciaire, avoué et repenti, Christin C. s’en tire avec un an et dix mois de mise à l’épreuve. Le juge : « Dans une crise personnelle, vous avez été victime du jeu en ligne et vous vous êtes enfui dans un monde irréel. »



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