Un jour de congé supplémentaire pour le même salaire : c’est la philosophie de base de la semaine de travail de quatre jours qui a été supprimée en février dans l’accord sur le travail du gouvernement fédéral. A partir du 21 novembre, les salariés du secteur privé peuvent déposer une demande pour travailler quatre jours de 9,5 ou 10 heures par semaine. Les employeurs ne sont pas obligés d’y répondre, bien qu’ils doivent motiver leur décision.
Reste à savoir combien de personnes pourront alors profiter de la semaine de travail de quatre jours. Lors d’une récente enquête de Securex auprès de 1.340 employeurs belges, un quart des répondants ont indiqué qu’ils ne considèrent pas la semaine de travail à temps plein de quatre jours généralement applicable dans leur entreprise. Selon 42,5 % des refus, l’impact sur l’activité de l’entreprise, du service ou de l’équipe serait trop important. 52,2% du groupe estime qu’il est simplement nécessaire d’être présent tous les jours de la semaine de travail pour certains postes.
Les fonctionnaires ne pourront de toute façon pas bénéficier du nouveau système, mais la recherche suggère que certains travailleurs du secteur privé sont également plus susceptibles d’obtenir une non-réclamation lorsqu’ils postulent. Les entrepreneurs actifs dans la production, la restauration ou le commerce de détail considèrent la semaine de travail de quatre jours à temps plein plus souvent impossible à appliquer que les autres secteurs. Cela représente 29,1 % contre 23,9 %.
Les employés sont enthousiastes
Les employeurs peuvent être sceptiques quant à la faisabilité du plan, mais de nombreux employés voient la semaine de travail de quatre jours comme l’occasion idéale de rétablir l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée. Dans une enquête menée par UGent @Work auprès des employés flamands, 37 % des employés à temps plein ont indiqué qu’ils pourraient se voir travailler dans le nouveau système. Un jour de congé supplémentaire leur donnerait l’occasion de se connecter davantage avec leurs proches et de se détendre davantage.
Ce n’est que par le passé que les syndicats ont averti qu’une semaine de quatre jours à temps plein pouvait entraîner plus de fatigue. Les employeurs, à leur tour, craignent que la productivité ne baisse en raison de l’allongement des journées de travail. Selon l’économiste du travail Stijn Baert (UGent), la littérature scientifique sur les effets de la semaine de travail à temps plein de quatre jours évolue actuellement dans des directions différentes. C’est pourquoi il propose @Work avec l’UGent pour évaluer l’impact de la mesure sur le bien-être au sein des entreprises.
Elisabeth Van Steendam, responsable bien-être chez Securex, confirme que le système n’est pas pour tout le monde. Par exemple, ce n’est pas une solution miracle pour ceux qui ne se sentent pas bien dans leur peau. Dans ce scénario, le problème passe simplement à quatre jours ouvrables supplémentaires qui nécessiteront probablement encore plus de temps de récupération. « Incorporer un repos physique et mental suffisant, chacun selon ses propres besoins, est toujours un impératif absolu pour le bien-être et la productivité d’un employé », dit-elle.
Toute personne qui entrera dans le système à l’avenir aura de toute façon la possibilité de reconsidérer ce choix assez rapidement. Si une demande est approuvée, la semaine de travail à temps plein de quatre jours s’appliquera pendant six mois. Après cela, cet effet peut être prolongé tous les six mois.