Dans une bataille de football passionnante, l’équipe néerlandaise s’est imposée face à l’Angleterre, longtemps supérieure techniquement et tactiquement. La prolongation était à portée de main, avec 120 secondes de jeu supplémentaires à jouer après quatre-vingt-dix minutes de football intense et parfois inédit.
Mais l’équipe néerlandaise capitule à la 91e minute, dans le stade fumant de Dortmund, anciennement connu sous le nom de Westfalenstadion. Un éclair, une accélération ont fait la différence dans une soirée où les Pays-Bas avaient des possibilités, mais manquaient de conviction et de qualité. On croyait en une finale du Championnat d’Europe, mais ils ont perdu 2-1 en demi-finale.
Le début est extraordinaire. L’interception de Declan Rice par Xavi Simons après sept minutes a montré son potentiel. Le jeune attaquant met tout en œuvre pour récupérer le ballon, avec son énorme dynamisme et son agressivité. Il intercepte « haut » sur le terrain, laissant momentanément l’Angleterre « ouverte » en défense. Et puis le meilleur reste à venir.
Simons dribble un instant, voit un peu d’espace, n’hésite pas. Il tire brillamment dans le coin le plus éloigné, avec sa droite, à 21 mètres et à 116 kilomètres/heure. Juste en face du « Gelbe Wand », la tribune emblématique du Borussia Dortmund, désormais peuplée d’une masse orange. La star anglaise Jude Bellingham semble un instant surprise. Que se passe-t-il ici?
Mais l’Angleterre a montré dès le début des intentions différentes de celles lors des cinq matches précédents de ce Championnat d’Europe, au cours desquels elle a joué de manière conservatrice et lente. Il y a maintenant beaucoup plus de dynamique et de variation et il attaque sans entrave, dans une phase d’ouverture fascinante.
Rien ne semble aller mal quand Harry Kane envoie un ballon au-dessus du but après quinze minutes. Jusqu’à ce que l’arbitre allemand Felix Zwayer soit appelé à l’écart par l’arbitre vidéo (VAR). Un penalty est accordé car, selon le rapport officiel, Dumfries a attaqué Kane de manière « imprudente ». C’est facile à donner car Kane a tiré le ballon avant que Dumfries ne le touche. Le gardien Bart Verbruggen frappe plusieurs fois dans ses mains, Kane prend une profonde inspiration et tire parfaitement bas dans le coin gauche : 1-1.
Un rythme beaucoup plus rapide
Les Pays-Bas ne peuvent pas contrôler le milieu de terrain anglais. Les Anglais parviennent toujours à créer un surplus. De plus, ils jouent à un rythme beaucoup plus rapide. Sous cette force majeure, l’équipe néerlandaise est repoussée loin. Si profondément dans sa propre moitié de terrain que l’ailier gauche Cody Gakpo joue davantage comme arrière gauche que dans sa position actuelle d’attaquant. L’attaquant néerlandais le plus important – trois buts dans ce tournoi – est intelligemment neutralisé par l’Angleterre.
Peu de temps après, les Pays-Bas échappent au déficit lorsque l’Angleterre coupe à nouveau la défense en douceur. Kobbie Mainoo, le talent de dix-neuf ans originaire de Manchester United, réalise une belle course aux abords de la surface de réparation. Il donne une passe en profondeur à Phil Foden, qui utilise un jeu de jambes astucieux pour placer un pari dans les jambes de Verbruggen. Derrière lui se trouve merveilleusement Dumfries, qui parvient à dégager le ballon sur la ligne. Calmez-vous avec l’intérieur de votre pied – comme si de rien n’était.
D’un autre côté, Dumfries lui-même est proche d’un objectif. Au coin de Simons, il saute haut et se dirige fort sur la barre transversale, hors de portée du gardien Jordan Pickford volant dans les airs. Quelques instants plus tard, Foden frappe l’extérieur du poteau d’un beau tir lointain.
Le jeu de terrain des Oranje est particulièrement déséquilibré. La variante tactique consistant à créer un homme supplémentaire au milieu de terrain avec l’attaquant en retrait Depay a échoué. Sous l’énorme pression de l’Angleterre, le sélectionneur national Ronald Koeman intervient après 35 minutes. Il élimine le décevant Depay, blessé aux ischio-jambiers, et fait appel au meneur de jeu Joey Veerman pour renforcer le milieu de terrain.
L’équipe néerlandaise survit jusqu’à la pause. Le fer à briser Wout Weghorst s’échauffe déjà, parfois même avec un tel fanatisme qu’il se déplace pendant un moment dans les lignes. A la mi-temps, il remplace l’attaquant invisible Donyell Malen. Weghorst est clairement en mission. Dans l’une de ses premières actions, il a donné des coups de pied complètement inutiles après le défenseur John Stones. Et il s’accroche au cou de Rice vingt minutes plus tard pour un corner.
Bon jeu de combinaison
L’équipe néerlandaise semble plus stable en seconde période, elle laisse moins de grands espaces et a plus de calme avec le ballon. Et obtient quelques chances. Sur un coup franc de Veerman depuis la droite, Virgil van Dijk passe devant son homme, frappe le ballon avec sa gauche, mais Pickford sauve. L’occasion parfaite pour l’équipe néerlandaise en seconde période. Pour la première fois, l’équipe néerlandaise connaît une phase dans laquelle elle parvient à mettre l’Angleterre sous pression, grâce à un bon jeu de combinaison depuis le milieu de terrain.
Mais c’est de courte durée. Les Pays-Bas échappent d’abord à encaisser un but car le défenseur Kyle Walker est juste hors-jeu. L’équipe néerlandaise recule trop loin dans la phase finale. L’Angleterre le sent parfaitement, avec de nouvelles forces en attaque, dont Ollie Watkins remplaçant Kane.
Le temps additionnel est déjà écoulé, alors que l’Angleterre se développe sur le flanc droit. Watkins, attaquant d’Aston Villa, est joué. Il obtient juste un peu trop d’espace du défenseur Stefan de Vrij. Prise rapide, un coup puis il tire directement depuis le virage, magnifiquement dans le coin le plus éloigné. Par les jambes de De Vrij, hors de portée de Verbruggen. 2-1 pour l’Angleterre. La décision, car le temps additionnel est court.
Ma chère Caroline » retentit à Dortmund, alors que le Gelbe Wand s’est déjà vidé peu après onze heures. Il reste peu d’orange.