Au Brésil, plus d’un demi-million de personnes ont signé une pétition “pour la défense de la démocratie” en réponse aux propos du président brésilien Jair Bolsonaro. À l’approche des élections présidentielles de début octobre, Bolsonaro a critiqué à plusieurs reprises le système électoral au Brésil depuis 1996 et les machines à voter utilisées. Ses commentaires soulèvent des doutes quant à savoir s’il acceptera une défaite électorale.
La pétition a été lancée par des membres de la faculté de droit de l’Université de São Paulo et a été signée par plus de 546 000 des plus de 212 millions de Brésiliens samedi après-midi (heure locale). « En ce moment, il y a un grand danger pour la démocratie normale. Les institutions républicaines sont en danger et il y a des insinuations selon lesquelles les résultats des élections ne seront pas respectés”, écrivent les promoteurs, sans mentionner directement le nom de Bolsonaro.
Des attaques infondées et non prouvées ont remis en cause le processus électoral et l’état de droit démocratique acquis grâce aux efforts considérables de la société brésilienne. Les menaces contre d’autres dirigeants, l’incitation à la violence et une rupture institutionnelle ne peuvent être tolérées”, ont poursuivi les initiateurs de la pétition.
Il est frappant de constater que la pétition a été signée par plusieurs anciens juges en chef brésiliens, la fédération bancaire brésilienne et l’influente fédération de l’industrie de São Paulo, entre autres. Ces deux derniers sont particulièrement remarquables, car Bolsonaro a reçu beaucoup de soutien du secteur des entreprises à l’approche des élections il y a quatre ans.
Bolsonaro a été officiellement nommé candidat du Parti libéral de droite (PL) à l’élection présidentielle d’octobre la semaine dernière. Selon les sondages, le populiste de droite est loin derrière l’ex-président de gauche Luiz Inácio Lula da Silva, qui se présente au nom du Parti des travailleurs (PT) de gauche.
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